Vert un jour, Vert toujours!

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a de la suite dans les idées. Durant les huit années qu'il a passées au Conseil d'État, François Marthaler s'était fait l'apôtre des logiciels libres. Un credo. Plus même, une passion. Un peu plus d'un an après avoir quitté ses fonctions, elle lui permet de se lancer dans un pari un peu fou: commercialiser des ordinateurs qui fonctionnent avec le logiciel libre Linux et qui peuvent être réparés pièce par pièce. Pour ce faire, l'ancien magistrat a fondé une société, «Why! Open computing SA» et y a mis toutes ses économies.François Marthaler en guerre ouverte contre les géants que sont Microsoft et Apple. Rien que ça! «Je joue gros», n'hésite-t-il pas à dire, même si sa pension d'ancien Conseiller d'État lui procure tout de même une certaine sécurité financière. Car avant lui, sentant une réelle opportunité commerciale à saisir, d'autres ont tenté le coup, aux États-Unis notamment, mais sans connaître le succès.L'ancien Conseiller d'Etat s'est donné deux ans pour remporter son pari. Soit prendre 2% du marché suisse aux géants américains. Son cœur de cible: les geeks, les fanas de l'informatique, et tous ceux qui veulent se libérer du carcan imposé par les grands distributeurs et de l'obsolescence programmée de chaque ordinateur. Ce qui n'est pas évident à l'heure où les tablettes de tous formats cartonnent sur le marché. Mais François Marthaler n'en a cure. Il croit dur comme fer à son modèle et, si ça marche, il n'exclut pas de l'étendre aux appareils ménagers. Qui a dit Vert un jour, Vert toujours? (lire en page 3).