Il suffit de tendre l'oreille de Morges à Nyon pour connaître l'avis majoritaire de la population sur la ville de Gland. Souvent, cette petite cité est, à tort ou à raison, affublée de l'étiquette de cité-dortoir. La faute à un véritable centre-ville, inexistant, et à des résidents qui travaillent souvent à Lausanne ou Genève, ne rentrant chez eux que pour y dormir, ou même parfois pour le week-end.
Du coup, l'image de Gland est loin de bénéficier de l'aura de Nyon ou de Morges, dont le cachet est, à bien des égards, incontestable. Il semble pourtant que les choses commencent à changer, et dans le bon sens. La fin du chantier d'Eikenott, écoquartier géant et pionnier du genre, en est la preuve la plus aboutie. Progressivement, les lieux de vie se multiplient et les espaces verts aussi. Mieux encore, la création d'emplois se poursuit à vive allure. De son côté, le syndic Gérald Cretegny nous livre sa vision de sa ville dans vingt ans. L'élu entend tordre le cou aux idées reçues et surtout porter un message d'espoir urbain. Même s'il concède volontiers que le financement fait défaut pour de nombreux projets à venir, il garde l'ambition de voir de nouveaux quartiers se développer comme celui de Gare-Sud.
L'ouest de la ville bénéficiera également d'une transformation significative ces prochaines années. De quoi dynamiser toute une région qui en a marre de voir l'image de Gland écornée par des préjugés qui n'ont, et c'est une évidence, plus de raison d'exister... Parole de syndic.