Une manif... un flop!

C'est ce qu'on appelle un flop. Un gigantesque flop. Lancée par le biais de la page Facebook «Touche pas à mes nuits lausannoises» pour s'opposer aux mesures destinées à apaiser les nuits parfois trop agitées de la capitale vaudoise, la manif organisée place de la Riponne, vendredi dernier, a été un ratage complet. Seules quelque 200 personnes étaient présentes, alors que 2000 étaient attendues.La première raison de cet échec tient sans doute au fait qu'au dernier moment, les gérants de clubs avaient finalement renoncé à fermer leurs établissements après la manif en signe de protestation. Les clubbers n'étant dès lors pas privés de leur sortie du vendredi soir, ils n'ont pas jugé utile de manifester. La deuxième, dans la propension, pour certains d'entre eux, d'être plus vindicatifs sur le net que dans la vie réelle, preuve sans doute que les nouvelles règles mises en place ne les gênent pas plus que ça.La troisième touche vraisemblablement à la portée réelle des mesures prises par la Municipalité. Les patrons des clubs ont peur de perdre des plumes dans l'opération. C'est légitime. Mais à bien les lire, on comprend aisément qu'il en faudra beaucoup pour qu'une discothèque se voit contrainte de devoir fermer ses portes à 3 heures. Entre avertissement et possibilité de recourir, le chemin s'avère long avant de devoir mettre la clé sous le paillasson définitivement. Les clubbers l'ont compris, notamment ceux, et ils sont une grande majorité, qui aiment faire la fête en toute quiétude et en ont assez, eux aussi, des débordements de toute sortes, à l'intérieur comme à l'extérieur des clubs.