Une plaie pour Lausanne

La scène est encore gravée dans tous les esprits de ceux et celles qui l'ont vécue. Des freins qui crissent, un train qui met d'interminables secondes à s'arrêter, une malheureuse qui reste coincée dessous et qui décède. C'était le 18 octobre dernier, entre l'arrêt St-Paul et la Migros de l'avenue d'Echallens, en plein cœur de Lausanne. Un accident, un mort. Un de plus. Quatre en moins de dix ans, alors que samedi dernier, c'est une voiture qui entrait en collision avec le train. Heureusement sans issue fatale!L'avenue d'Echallens est très certainement le tronçon le plus dangereux de la capitale vaudoise. Un tronçon particulier où peuvent s'entremêler un train, des trolleybus, des voitures, des piétons ou encore des vélos.

Aux heures de pointe, tout particulièrement, l'addition de ces éventualités crée un danger potentiel quasi constant. L'affaire n'est pas nouvelle. Lors de la création de la ligne, il y a quarante ans, des voix s'étaient déjà élevées pour dénoncer la dangerosité de cette artère. Et, même si quelques aménagements ont été réalisés, ils apparaissent comme des emplâtres sur des jambes de bois.En attendant un hypothétique tunnel, dont le crédit d'étude a été voté, mais qui ne sera réalisé au mieux que d'ici 2020, faudra-t-il donc se contenter de compter les accidents et les morts? Mardi soir, devant le Conseil communal, le Municipal Olivier Français a annoncé de nouvelles mesures pratiques. Un mieux, en attendant toujours celle qui résoudra le problème: enterrer la voie! (lire en page 5)