Les deux dernières années auront certainement été bien longues pour les commerçants rollois. Pour s’en sortir, ils ont dû réduire leur personnel, diminué les charges, faire preuve de patience. Ils sont désormais récompensés avec la fin du chantier du siècle. La Grand-Rue est enfin terminée et la circulation est rétablie. Mais la partie n’est pas gagnée pour autant et il faudra mettre les bouchées doubles pour attirer le chaland.
Depuis quelques années, ce dernier est souvent tenté par la facilité d’aller faire ses achats au sein des grands centres en périphérie des villes. Il faut donc faire preuve de pugnacité pour se lancer dans une aventure aussi périlleuse qu’une échoppe en centre-ville. Le conseil à la clientèle est souvent précieux, il faut être capable d’apporter une véritable valeur ajoutée. Faute de quoi le prix restera le principal critère de choix. De la pugnacité, les Rollois n’en manquent pas.
Si certains ont dû se déclarer en faillite, d’autres se sont battus jusqu’au dernier instant afin de maintenir leur commerce à flot. La grande fête de fin de chantier prévue le samedi 12 septembre devrait permettre de communiquer la réouverture de l’artère dans un esprit festif tout en apaisant les consciences.
Durant les deux ans de travaux, certains en ont voulu à la Municipalité. Il est temps d’enterrer la hache de guerre et de se remettre au travail pour faire vivre le commerce local. Une composante essentielle d’une petite ville attractive…
Mettre en place des portiques de sécurité, sécuriser les billets en activant un rapprochement biométrique entre le voyageur et son identité ou encore renforcer les possibilités de contrôle aléatoire des voyageurs et des bagages! Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’attentat déjoué à l’intérieur du train Thalys Amsterdam-Paris, le 21 août dernier, continue de susciter le débat. Dans la plupart des pays européens en tous cas.
Largement moins en Suisse, même si notre pays, qui fait partie de l’Espace Schengen, est aussi concerné par les premières mesures envisagées samedi dernier à Paris par les ministres européens des affaires intérieures et des transports qui souhaitent généraliser les billets nominatifs à l’ensemble des longs trajets transfrontaliers et améliorer (?) leur sécurité.
Faut-il s’en inquiéter? Oui... et non. Oui, car comme le souligne le spécialiste du terrorisme Jean-Paul Rouiller, il demeure facile de mettre sur pied une opération terroriste dans un train. Quand on sait que quelque 200 résidents suisses ont rejoint les rangs de l’Etat islamique et qu’ils seraient susceptibles de venir régler leur compte sur le sol helvétique, on peut trembler. Non, car derrière l’apparent attentisme suisse, il y a sans doute aussi la volonté de ne pas inquiéter la population, tout en se préparant activement au danger. Reste que, plus que jamais, la vigilance est de mise (lire en page 3).