Le temps des réfugiés

Vous avez sans doute été tous décontenancés, sinon parfois choqués, par ces images de réfugiés qui fuient la guerre ou la dictature et débarquent par milliers sur les plages européennes, bravant tous les dangers, avant de poursuivre leur chemin sur les routes du continent. Un exode exceptionnel. Du jamais vu depuis la guerre de Yougoslavie, estiment les experts.

Du reste, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Début septembre, en Europe, il y avait déjà 60% de requérants d’asile de plus que l’an passé. Entre le 1er janvier et le 1er septembre, quelque 350’000 personnes seraient ainsi passées clandestinement sur le Vieux Continent dans l’espoir d’y trouver un avenir et près de 3000 ont péri en mer en essayant de rejoindre les côtes, selon le décompte de l’Organisation internationale des migrations.

Le problème, c’est que cette situation ne pourrait être que les prémices d’un afflux plus massif en- core, lié lui à la dégradation du climat sur notre bonne vieille terre. Du reste, rien n’exclut qu’une partie des réfugiés actuels ne soient aussi, et déjà, des réfugiés climatiques. Quoiqu’il en soit, les chiffres, eux encore, sont sans ambiguïté: dans le monde 1 personne déménage chaque seconde pour des raisons climatiques, soit en moyenne 26 millions de personnes chaque année. C’est trois fois plus qu’en ce qui concerne la guerre… Autant dire dès lors que les vrais problèmes ne font que commencer (lire notre article: Le temps des réfugiés).