En démocratie, la majorité a toujours raison. C’est la règle du jeu. Même si elle paraît parfois sujette à caution.
Prenez les récentes élections à la Municipalité de Lausanne. Un petit tour a suffi à l’Alliance de Gauche pour être reconduite au pouvoir, sur un score sans appel, et même légitimé par rapport à 2011 grâce à une participation revue à la hausse! Reste que si la logique qui lui a permis de s’imposer sur un score quasi soviétique ne souffre aucune discussion, elle l’est moins du point de vue de l’équilibre global des forces et du sain débat démocratique qu’un rééquilibrage, fusse-t-il minimum, aurait forcément engendré.
La législature qui s’achève a souvent montré, sur les gros dossiers, qu’une telle situation ne permettait pas toujours d’avancer à bon escient. Espérons simplement que la législature qui s’amorce ne sera pas celle d’une majorité qui se contentera de dicter ses volontés à une droite réduite une nouvelle fois à sa partie congrue.