«Ecoute mon histoire», 6 films pour mieux comprendre la surdité

  • Sandrine Burger, Responsables médias, Fédération suisse des sourds.

    Sandrine Burger, Responsables médias, Fédération suisse des sourds.

En Suisse, 500’000 personnes souffrent d’un trouble de l’audition et, parmi elles, 10’000 sont complètement sourdes. La plupart des sourds, toutefois, ne se considèrent pas comme des handicapés car ils peuvent tout faire, sauf entendre. Ils participent donc pleinement à la vie sociale suisse, tout en cultivant leur propre culture et leur langue, la langue des signes. Ce n’est finalement que lorsqu’ils côtoient le monde des entendants que leur surdité devient un handicap. La communication entre sourds et entendants n’est pas facile. Ces derniers, pour la plupart, ne sachant pas vraiment comment se comporter avec les sourds, il en découle une exclusion involontaire et une société dans laquelle les sourds et les entendants se côtoient sans vraiment se connaître tant au travail, qu’entre voisins de palier, au restaurant, dans le bus, etc. «Ecoute mon histoire», la nouvelle campagne de la Fédération suisse des sourds, a donc été pensée comme une campagne chargée d’établir des ponts afin d’aider les personnes entendantes à développer une meilleure empathie pour ceux et celles qui souffrent d’un déficit auditif, tout en dissipant les préjugés et les appréhensions réciproques. Au travers de six portraits filmés de personnalités fortes appartenant à la communauté des sourds (un skateur, une fêtarde, une interprète en langue des signes, un artiste, un joueur de futsal, une enseignante) et des textes présents sur le site internet (www.ecoutemonhistoire.ch), «Ecoute mon histoire» apporte des réponses aux interrogations liées à la surdité et présente des hommes et des femmes sourds fiers de leur langue, la langue des signes, et de leur culture.