Le prophète Mohamad, que Dieu l’élève en grade, a dit à ses compagnons avant de mourir «Prenez soin des femmes», car toute femme est forcément une fille, une mère, une sœur ou l’épouse d’un homme.
De ce fait, et bien que dans une autre tradition, il a aussi réglementé et proscrit le contact physique libre entre un homme et une femme qui n’est pas de sa famille directe, cette tradition n’a jamais été interprétée par le passé comme une discrimination envers les femmes. Car à cette règle s’applique aussi le principe de réciprocité. Lorsqu’une femme refuse de toucher un homme, personne n’ose parler de discrimination masculine. Dans certains cas, on parle même d’un lèse majesté si un homme tendait la main pour serrer celle de la reine d’Angleterre.
Alors de grâce, par le temps où l’islamophobie est rampante dans notre société, ne mettons pas le comportement des deux adolescents bâlois hors de son contexte. S’il s’était agi d’adolescentes, on n’aurait sûrement pas fait le procès à la culture musulmane.
La charte de l’Islam est basée sur des règles où le puritanisme est certes assez marqué, n’en déplaise aux libertins. L’Islam par cette règle, veut enseigner d’abord aux jeunes le respect du corps du sexe opposé et non pas de faire fi du respect dû aux adultes. Combien d’harcèlements physiques sont commis par de jeunes adolescents envers des adolescentes?
Un musulman respectueux de cette règle s’abstiendra d’un quelconque toucher vis-à-vis de sa collègue féminine, même si sa libido lui en commande le contraire et vice-versa.
Pour finir, n’oublions pas qu’en général, toute règle est parfois sujette à des exceptions. Cependant, ces exceptions dépendent bien entendu d’un besoin avéré et des intérêts qui dépassent le cadre individuel. Cela s’applique également en Islam.