Des paroles aux actes

Un prêtre égorgé lors d’un office religieux, des paroissiens molestés et pris en otages: il y a quelques mois encore, ce type d’information d’un autre âge nous arrivait du Proche-Orient. De Bagdad, de Kirkouk, d’Erbil ou de Mossoul. Certainement pas d’Europe où on se contentait alors de compatir aux récits des infortunes de ces chrétiens qui vivent là-bas, empêtrés dans des conflits sans fin.

Une opération meurtrière dans une église française vient de changer la donne. En s’attaquant à des personnes le 14 Juillet, fête de l’unité nationale française, et qui plus est dans une église, Daech s’en est pris à des symboles forts. Avec un message clair: ici aussi, cela est désormais possible. Et pas qu’en France!

Chez nous, l’Église catholique répond à cet acte odieux par un message de paix, en rappelant que son travail est de chercher un «comportement à la hauteur de l’espérance chrétienne» (lire en page 3). En cela, elle est dans son rôle. Mais cette réponse-là ne sera sans doute pas suffisante à terme pour stopper ce type d’action.