LPPPL : une menace pour les rénovations

  • Georges Zünd, directeur de la FVE. dr

    Georges Zünd, directeur de la FVE. dr

C’est la première fois que la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) s’engage aussi activement dans un débat politique. Et ce n’est pas pour rien. La loi sur la préservation et la promotion du parc locatif, la LPPPL, menace directement nos entreprises et les emplois qui en découlent.

La LPPPL freinera les rénovations d’immeubles, qui sont un secteur d’activité essentiel pour la construction, en particulier pour les petites entreprises du second œuvre dont elles représentent plus de 80% de la masse salariale en 2015 et 2016. La LPPPL supprime, par exemple, le droit de rénover les immeubles pour des motifs d’opportunité technique. La preuve? Voici la phrase que le Grand Conseil a décidé de biffer dans la LPPPL le 19 avril 2016: «L’autorisation de rénover est accordée lorsque des circonstances techniques le commandent, notamment lorsque les travaux permettent d’améliorer l’habitabilité des logements loués ou d’en faciliter l’accès aux personnes handicapées». Je trouve cette décision choquante et injuste!

Ce sont donc les «petits» qui seront le plus durement touchés, comme les plâtriers-peintres, les poseurs de sols, les vitriers et les carreleurs. Plus de 2’000 entreprises et 11’500 travailleurs de la construction sont concernés, soit près de la moitié des employés de tous les membres de la FVE.

Rappelons que ces personnes sont souvent elles aussi des locataires. En tant qu’ancien préfet, président de la commission de conciliation en matière de baux à loyer du district de Morges, je souhaite me montrer rassurant envers les locataires vaudois et leur dire qu’ils resteront protégés par le droit du bail et par la loi cantonale actuelle sur la rénovation, la LDTR.

Pour la FVE, il vaut mieux inciter que contraindre. Nous disons donc NON à la LPPPL!