Mauvais deal pour la Ville

Cocaïne, héroïne, cannabis, amphétamines… le chiffre d’affaires des différents marchés helvétiques des stupéfiants est estimé bien au-delà du milliard de francs par an. Cela explique sans doute en partie les difficultés que rencontrent les polices suisses à juguler ce type de trafic, l’Hydre de Lerne renaissant sans cesse de ses cendres afin que la source - financière - ne tarisse point.

Mais en partie seulement, tant il est vrai qu’au jeu du chat et de la souris, les dealers semblent parfois plus coriaces que les policiers chargés de les traquer. Comme à Lausanne où, après des mois d’un travail efficace, notamment dans les secteurs de Chauderon, du Tunnel et de la Riponne, c’est au tour de la rue de Bourg de se transformer en véritable marché à ciel ouvert dès la nuit tombée. Au grand dam de ses habitants, qui ont peur, et de ses commerçants. Une situation qui mérite au moins que la stratégie globale «espace public» de la Ville soit réévaluée à l’aune de la réalité vécue par un certain nombre de ses habitants.