Philippe Ligron

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Président de Lausanne à Table, dont il vient de lancer L’Edition 2017 avec les Pop Up Fondues, sorcier gourmand de l’Alimentarium puisqu’il y est responsable de la «food experience», alchimiste du saucisson Don Recroze avec l’ami Frédéric Recrosio, ambassadeur pour le Sel des Alpes et les lentilles Perline, Philippe Ligron est un homme de goûts. Cuisinier d’abord, épicurien par essence, engagé surtout: à l’Alimentarium, tous les produits, forcément de saison, viennent des commerçants veveysans et tous les légumes de chez la maraîchère ou du jardin de l’institution.

COUP DE GUEULE

Les étals de la «Migroop» sont envahis de produits d’importation, au détriment des producteurs locaux. J’ai un budget de famille, je veux manger mieux, je veux soutenir l’économie locale, mais je me retrouve avec des produits régionaux trois fois plus chers que ceux qui ont fait deux fois le tour du globe. Ce n’est pas normal. Il faut repenser notre modèle économique agricole pour soutenir le local, et faire en sorte que les lentilles Perline soient au même prix que les lentilles de Pétaouchnok, soit en aidant plus le paysan, soit en taxant plus les produits d’exportation.

COUP DE BOULE

Alors sans hésiter au community manager de la Migros qui a répondu sur Facebook, à une cliente qui a posté, intriguée, une photo prise en plein mois de février dans un magasin «Action: fraises et asperges de saison», en se demandant comment l’hiver pouvait être la saison de ces produits. Le gars a répondu que dans le pays de production de ces fraises et asperges, c’était bien la saison en ce moment. De l’art de prendre les consommateurs pour des imbéciles.

COUP DE POUCE

Ce n’est pas parce qu’ils me payent pour parler d’eux, mais franchement, les lentilles Perline méritent un grand coup de pouce. Le produit est d’une qualité extraordinaire, c’est exactement la même variété que la fameuse lentille verte du Puy, sauf que celle-là est cultivée dans le Jorat, avec des critères d’excellence admirables, par des producteurs locaux qui se battent et qu’il faut soutenir en achetant leurs produits.

COUP DE FOUDRE

Tous les bénévoles de Lausanne à Table, qui abattent un travail formidable depuis 2013, pour mettre en avant une gastronomie lausannoise faite avec des produits du terroir pour des Lausannois et par des Lausannois. Une belle histoire de partage, de générosité, d’échange, et de renforcement du lien dans la cité.

COUP DE CŒUR

Un énorme coup de cœur pour les coopératives comme la Ferme Vaudoise à Lausanne, La Ferme à Yverdon, ou Le Sarrasin à Lucens, qui permettent aux producteurs locaux de vendre leurs produits au cœur de la ville, de bien meilleure qualité et à des prix souvent meilleur marché qu’en grande surface. Il faut se déconditionner du réflexe supermarché et tendre vers une consommation raisonnée et de proximité.

COUP DE CHAPEAU

Coup de chapeau à tous les consommateurs qui revoient leurs habitudes alimentaires et leur mode de consommation pour aller vers plus d’engagement et de responsabilité. C’est à chacun de nous que revient la charge d’améliorer nos comportements pour mieux soutenir l’économie locale, mieux prendre soin de notre environnement, et prendre conscience que chacun de nos actes de consommateur a des conséquences, positives ou négatives.