Nicolas Noz

  • Nicolas Noz. dr

    Nicolas Noz. dr

Chaque semaine un invité dégaine son six coups face à Thomas Lecuyer pour nous parler de son Lausanne

Depuis 25 ans, il régale les gourmands avec sa chocolaterie rue Marterey. Enfin «rue Marterey», lui dirait plutôt «Marterey Village»! Nicolas Noz est comme son métier, doux et savoureux. Un peu comme le cacao, intense et subtil, il conjugue sa passion pour le chocolat avec celle pour la chanson française, les contes, et l’idée d’un monde moins dur. Il y a quelques années, il avait fait un petit mouton noir en chocolat, en réaction à la campagne UDC, décliné dans plein de décors. Et à chaque Fête de Pâques, il fait surgir ses écureuils et ses hiboux gourmands qui ne nous prennent pas pour des cloches.

COUP DE GUEULE
Le prix des parkings et l’accès pour les voitures en ville. C’est évident qu’il faut penser à la ville du futur, au désengorgement automobile des centre-villes et au développement de la mobilité douce. Mais quand on habite en banlieue ou à la campagne, et qu’on travaille à Lausanne, se déplacer en voiture devient vite un problème et coûte excessivement cher. J’ai des apprentis qui ne savent pas comment faire et pour qui le transport depuis leurs domiciles est une sacrée galère.

COUP DE BOULE
Les loyers trop élevés pour les petits artisans et les boutiques indépendantes et originales. Je voudrais bien ne jamais avoir à vendre mon commerce à une chaîne de bouffe à la Mc Trump. C’est de plus en plus difficile de transmettre son affaire à des jeunes entrepreneurs, et ce sont en général les gros groupes qui ont les moyens de reprendre les locaux commerciaux du centre ville. J’aimerais pouvoir préserver l’artisanat de mon métier, et de celui du petit commerce en général.

COUP DE POUCE
Coup de pouce et reconnaissance éternelle pour les sociétés qui ont accueilli mes enfants entre l’âge de 7 et 21 ans passés pour tous les deux. C’est génial qu’ils aient d’autres vécus, d’autres copains, d’autres influences que l’école et la famille. Je conseille à tous les parents de trouver ce genre d’ouverture sur le monde à leurs enfants. Pour mon fils Lucien, c’était les scouts de Montbenon, et pour ma fille Léonore, la société de gym Lausanne bourgeoise.

COUP DE FOUDRE
Béatrice Leresche, qui est l’instigatrice et la programmatrice du festival «Les Sept Langues du Dragon» ainsi que des rendez-vous de «Conte à reBourg» au café-théâtre Le Bourg. J’adore les contes et j’ai le plus grand respect pour les personnes qui œuvrent à nous sortir de nos écrans et à favoriser les rencontres avec les conteurs et les artistes. Grâce aux contes c’est notre part la plus profonde, notre cœur d’enfant, notre âme qui est sollicitée et c’est très important. Ça renforce le lien le social, le partage entre générations. Un peu comme le chocolat (ndlr)?

COUP DE CŒUR
Le Bravissimo, un restaurant italien à Marterey 25. Des voisins, des amis, généreux, sympas, simples et accueillants. C’est mon stammtich, on y va presque tous les samedis soirs quand on est crevés de la semaine. Je prends tous le temps la même chose, c’est bruschetta et salade en plus de ton assiette et pas cher du tout. Les pizzas sont très bonnes et on en prend à l’emporter souvent aussi. Je vous le dis, la rue Marterey, c’est un village!

COUP DE CHAPEAU
J’aime la dimension encore humaine de la ville, et sa diversité culturelle. J’adore les spectacles et animations en plein air comme Lausanne Estivale ou Label Suisse, et aussi particulièrement les concerts de musique classique que donne La Sinfonietta de Lausanne au début de l’été au parc Mon-Repos derrière chez moi. J’organise un apéritif avec des amis dans le parc et après c’est concert gratuit sous les étoiles.