Un privilège d’un autre âge

En Valais, lors des récentes élections, Oskar Freysinger en avait fait un argument de campagne: en cas de non-réélection, les électeurs devraient lui payer une rente à vie. Sans véritable effet. Quelques jours plus tard, il était éjecté de l’Exécutif de son canton. Reste qu’au-delà de l’aspect provoc de sa démarche, le trublion valaisan posait une bonne question: les retraites de nos ex-ministres sont-elles trop généreuses? A la suite de cette affaire, le Valais décidait en tous cas de supprimer les rentes à vie de ses Conseillers d’Etat et les gouvernements jurassien et genevois d’en discuter. Et Vaud dans tout ça? En 2007, une réforme a introduit des règles plus équitables en la matière. Reste qu’à l’heure de l’emploi précaire pour tous, comme à celle des interminables palabres visant à concéder 70 misérables francs supplémentaires d’AVS, le principe même d’une rente à vie est difficilement défendable. Elle apparaît comme un privilège d’un autre âge. Loin de l’équité démocratique. Et oser en parler n’est pas forcément faire dans le populisme!