L'art de magnifier l'horlogerie

  • Les vitrines imaginées par Xavier Dietlin séduisent aux quatre coins du globe.

    Les vitrines imaginées par Xavier Dietlin séduisent aux quatre coins du globe.

A la découverte des dernières innovations de Xavier Dietlin et de son équipe, personne ne peut imaginer que la société a été fondée en 1854. Le poids des années semble s’être envolé comme par magie.
Initialement active dans la ferronnerie d’art, la PME a changé de cap en 2002 pour se concentrer sur les vitrines d’exposition innovantes. Trois ans plus tard, elle fait sensation en lançant sur le marché la désormais célèbre Raptor, une vitrine… sans vitre. Mais entièrement sécurisée. Lorsque le curieux s’approche un peu trop près de la montre exposée, cette dernière disparaît instantanément par un fulgurant effet mécanique.

Innover pour séduire
«C’était une véritable révolution à l’époque, se souvient le directeur. Enfin, on dépoussiérait le secteur horloger en replaçant le produit au centre. Notre but est de faire rêver les clients du monde entier, nous exportons 99% de nos vitrines.»
Très rapidement, la société vaudoise parvient à attirer les plus grandes maisons horlogères: Blancpain, Cartier, Hublot, Rolex ou encore Breguet font partie de ses principales références.  Et récemment, d’autres marques comme Audemars Piguet et Omega sont venues frapper à la porte de Xavier Dietlin: «La crise horlogère a été une formidable opportunité pour nous. Les grands groupes se sont rendu compte qu’il fallait miser sur l’innovation pour reconquérir le public. Notre futur grand défi va consister à imaginer la boutique de demain. Il faudra que les clients puissent y vivre un voyage dans le temps en se sentant transporter au cœur de la manufacture horlogère. Il faut arrêter de miser sur de bêtes espaces de vente sans intérêt et qui se ressemblent tous.» Holographiques, connectées, proposant des éléments de mapping, les vitrines imaginées ces derniers mois symbolisent bien ce changement en marche au cœur des espaces de présentation. Un changement mondial imaginé dans un village vaudois de 3000 habitants.
Cette présence à Romanel-sur-Lausanne, le bouillonnant patron en est fier. Il souligne surtout la densité de talents qui s’y trouve. L’explication? Un système de formation particulièrement efficace: «Dans la région lausannoise, il existe un incroyable vivier de personnes créatives issues des hautes écoles. Cette réalité permet aux PME de s’imposer à l’international et de développer des produits fantastiques. Nous n’avons rien à envier à la Silicon Valley.»