Thaïlande sauvage

ASIE • En dehors de Bangkok et des plages, il existe encore un eldorado pour aventuriers de tout poil. Visez la province de Chiang Mai, au nord du royaume, et explorez le Triangle d’Or!

  • De nombreuses cultures et des rizières ont remplacé le pavot. PHOTOS B. PICHON/DR

    De nombreuses cultures et des rizières ont remplacé le pavot. PHOTOS B. PICHON/DR

  • Trekking dans une nature exubérante et préservée.

    Trekking dans une nature exubérante et préservée.

  • Le Temple Blanc se donne des allures  de Disneyland.

    Le Temple Blanc se donne des allures de Disneyland.

  • Une destinations idéale pour sortir des sentiers battus.

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  • Une destinations idéale pour sortir des sentiers battus.

    Une destinations idéale pour sortir des sentiers battus.

  • Un ballon original au Festival des Montgolfières de Chiang Mai.

    Un ballon original au Festival des Montgolfières de Chiang Mai.

En alternative aux plaisirs balnéaires, on assiste à un véritable engouement pour les beautés naturelles, encore méconnues, de l’ancien Royaume de Siam. De nouveaux campements – parfois luxueux – complètent l’offre des hôtels traditionnels et des adresses de charme. Les autorités gouvernementales multiplient les offres visant une clientèle spécifique. Elles pointent en particulier le nord du territoire, riche en montagnes, forêts, lacs et rivières, sans oublier les marchés des minorités locales, aux intrigants us et coutumes. Choisir comme point de départ Chiang Mai – sixième ville de Thaïlande et culturellement la plus significative – constitue une option idéale pour qui souhaite sortir des sentiers battus.

Randonnée nature

Khao Yai, premier parc national de Thaïlande à avoir été créé (1962), est riche en biodiversité. L’Unesco en a classé une bande montagneuse située aux confins du Cambodge. Depuis quelques mois, un nouveau tracé est ouvert aux randonneurs désireux de parcourir ce sanctuaire avec des rangers spécialement formés. Un équipement de base est fourni au départ, incluant spray anti-moustiques et guêtres protégeant des sangsues. La suite n’est que pur plaisir, entre portions de forêt pluviale ponctuée d’essences rares, clairières où s’ébrouent éléphants, ours, primates et tigres, ces derniers hélas trop discrets pour promettre une rencontre. On se console avec 300 espèces d’oiseaux et un casse-croûte improvisé dans un abri qui fleure bon la vie sauvage.

Vu d’en haut

Chiang Mai a beau être une grande ville de 400’000 habitants, elle n’en conserve pas moins des aspects très provinciaux. A témoin, le chapelet de comptoirs dressés pour le traditionnel Festival de Montgolfières: cantines parrainées par les chaînes hôtelières, étals d’ouvrages de dames ou de produits locaux. Surprise au milieu de ce rassemblement bon enfant: un stand 100% helvétique, exposant un drapeau suisse finement sculpté sur une pastèque. «Principalement constituée de retraités, notre communauté est très soudée», explique Eveline Willi, vice-présidente de la Swiss Lanna Society. Aucune nostalgie de la Mère Patrie? «Pas le moins du monde! Mais avec le prochain retour des grosses chaleurs, il n’est pas impossible que j’aille chercher un peu de fraîcheur du côté de l’Oberland. Très vite, c’est l’Asie qui me manquera!»

Le kitch scintille à Chiang Rai

«Oh, le château de la Fée des neiges!»... L’étonnement des touristes ne manque pas d’incongruité là où les panneaux indiquent 39° à l’ombre. La construction qui les étonne est uniformément blanche, étincelante au soleil de Chiang Rai (à ne pas confondre avec Chiang Mai, à 3 heures de route). L’opium serait-il pour quelque chose dans la délirante inspiration d’Ajarn Chalermchai Kositpipat, célébrité nationale au même titre qu’un Gaudi depuis qu’il a conçu cet extravagant temple bouddhiste meringué, écœurant pour certains occidentaux, exquis au goût des autochtones.

Tout ce blanc symbolise la pureté du bouddhisme face aux fléaux de l’humanité, alcool, vice, terrorisme. Les fresques intérieures intègrent dans un audacieux syncrétisme les icônes de la pop culture – de Superman à Kung-fu Panda – autour de G.W. Bush et Bin Laden sous les tours du 11 septembre.

Préférer l’hiver

Y aller

Plusieurs lignes relient Genève à Bangkok, avec un transit via Zürich, Paris, Amsterdam, Istanbul, les Emirats arabes… selon les compagnies. Ensuite, nombreuses correspondances quotidiennes entre la capitale thaïlandaise et Chiang Mai.

Séjourner

De nombreux hôtels, souvent luxueux, constituent une large palette d’établissements pour tous les budgets. A Chiang Rai, l’Anantara Golden Triangle réserve à sa clientèle un contact privilégié avec les éléphants, protégés par une institution.

Visiter

La période la plus agréable pour séjourner en Thaïlande court de mi-novembre à mi-février, même si les températures demeurent élevées toute l’année dans la majeure partie du royaume. Le Nord (Chiang Mai) est réputé plus frais.

Faire sa valise

Prévoir des vêtements d’été en coton, légers et pratiques, un couvre-chef, un pull-over contre les redoutables contrastes de l’air conditionné.