Protégeons notre canton du danger de l’extraction des hydrocarbures

  •  Alberto Mocchi, président des Verts vaudois

    Alberto Mocchi, président des Verts vaudois

Plusieurs régions de notre canton – principalement le Gros-de-Vaud et le Chablais, mais d’autres suivront si on ne fait rien – sont aujourd’hui menacées par des projets d’extraction d’hydrocarbures.

Présents dans notre sous-sol du Jura aux Préalpes, ces «gaz serrés», emprisonnés quelques kilomètres sous nos pieds, ne peuvent être extraits qu’en utilisant des méthodes extrêmement polluantes et dangereuses. Concrètement, il s’agit d’injecter de l’eau mélangée à des produits chimiques à très forte pression dans le sous-sol, afin de fissurer la roche et de laisser le gaz qui y est emprisonné s’en échapper. Cela génère des dangers très importants pour l’environnement et la santé des habitant-e-s des communes avoisinant ces forages. L’eau injectée, lourdement chargée en substances toxiques, peut en effet polluer les nappes phréatiques, et rendre nos ressources en eau impropres à la consommation. Des boues toxiques peuvent également être rejetées, et contaminer durablement le sol.

S’ajoutent à cela l’impact sur le paysage, le bruit et le trafic générés par les installations d’extraction. Bref, nos campagnes sont en danger, et la menace est bien réelle, puisque des projets existent à Dommartin, Sullens, Thierrens, Vuarrens ou encore Noville, où la phase exploratoire a déjà débuté.

Il faut donc agir, et c’est pour cela que les Verts vaudois ont lancé il y a quelques semaines une initiative populaire cantonale pour inscrire noir sur blanc dans la constitution l’interdiction de toute recherche ou extraction d’hydrocarbures sur le territoire vaudois.

L’avenir appartient aux énergies renouvelables, et nous avons tout intérêt à laisser ces gaz dangereux et polluants dans le sous-sol, pour notre bien-être comme pour celui des générations futures.