Des losers, les Vaudois?

A cause de leurs calculs politiques, les Vaudois seraient-ils vus comme des losers par le reste de la Suisse? C’est en tout cas le reproche que pointe le chroniqueur Peter Rothenbühler, qui dans la dernière édition du , s’en prend, avec le souci de la nuance qui lui est coutumier, aux candidats vaudois au Conseil fédéral - en particulier Jacqueline de Quattro - accusés de s’engager dans une élection perdue d’avance. Losers, vraiment, à un moment où faut-il le rappeler, le dernier élu au Conseil fédéral est vaudois, et où le canton est géré avec une efficacité reconnue de tous? Alors bien sûr, comme dans toute élection, il y a la part des ambitions et des aveuglements personnels. Mais il y a également, dans une grande tradition helvétique, tout un jeu de manœuvres d’appareils, de ballons d’essai, de contre-feux et de théâtre d’ombres qui font que nul n’est certain du nom de l’heureux élu qui sortira du chapeau des chambres fédérales. Et à ce jeu, les Vaudois ne sont pas plus losers que les autres Confédérés. Ils sont tout simplement... suisses.