«Garder aux Morgiens une librairie digne de ce nom»

CUTURE • Payot reprend les activités de la célèbre Librairie de Morges. Pascal Vandenberghe, PDG de la grande enseigne romande, revient sur un changement opéré dans la continuité.

  •  La nouvelle enseigne ouvrira ses portes début janvier à la Grand-Rue.

    La nouvelle enseigne ouvrira ses portes début janvier à la Grand-Rue.

  • Pascal Vandenberghe, directeur de Payot. dr

    Pascal Vandenberghe, directeur de Payot. dr

Nouvelle marque, nouveau lieu... Finalement, n’est-ce pas une toute nouvelle librairie qui voit le jour à Morges?

Non pas du tout, car nous reprenons vraiment l’activité de La Libraire, son stock, son personnel, sa clientèle. Il y a incontestablement une continuité. D’ailleurs, l’ancienne patronne Sylviane Friedrich, restera employée à temps partiel dans la nouvelle librairie Payot afin d’assurer la transition, aussi bien pour le public des particuliers que les clients institutionnels.

Pourquoi dans ce cas déménager les locaux?

Les anciens locaux ne me convenaient pas particulièrement, ni dans l’emplacement, ni dans la configuration. Par chance, nous avons pu trouver une superbe opportunité locative à la Grand-Rue, dans la principale rue piétonne de la ville.

Combien d’employés comptera la nouvelle librairie?

Cinq équivalents temps plein, contre trois précédemment. Il y a un vrai saut quantitatif.

Pourquoi avoir décidé d’ouvrir une enseigne à Morges?

Morges est une ville de taille correcte, si nous n’y étions pas, c’est uniquement en adéquation avec notre politique, qui est de ne pas faire d’ombre aux librairies indépendantes. De fait, notre venue à Morges relève d’un simple concours de circonstances, lié aux liens d’amitiés que j’ai avec Sylviane Friedrich, qui est une amie de longue date et qui souhaitait remettre son activité. Contrairement à ce que j’ai pu lire, notre arrivée à Morges n’a donc strictement rien à voir avec le Livre sur les Quais.

Certains à Morges, déplorent l’arrivée d’une grande enseigne qui serait a priori moins indépendante que ne l’a été la Librairie de Mme Friedrich…

C’est un procès d’intention. Tout simplement parce que Payot ne regroupe que de grandes librairies de proximité et autonomes. Chez Payot, rien n’est centralisé et ce n’est pas un obscur algorithme qui décide du choix de livres que nous proposons à notre clientèle. Chaque libraire est totalement et librement responsable de son assortiment et de ses choix éditoriaux. La librairie qui va ouvrir à Morges sera évidemment dans ce cas, complètement autonome dans l’offre qu’elle proposera. Enfin, pour les Morgiens, l’essentiel n’est-il pas ailleurs, dans le fait que leur ville conserve une librairie digne de ce nom ?