Anne Françoise Decollogny

  • Anne Françoise Decollogny

    Anne Françoise Decollogny

Anne-Françoise Decollogny veut rendre la ville à ses habitants. Fini le monstre de béton et de bitume sur lequel déferlent des montagnes de véhicules et place à l’espace urbain en mode «slow up»! Cette documentaliste, enseignante, ancienne administratrice du Théâtre Kléber-Méleau, a décidé, après trente ans de carrière dans la santé publique, d’adhérer au PS en 2010, et siège depuis 2011 au Conseil Communal. Engagée sur l’amélioration de la qualité de vie en ville et des espaces publics, elle mène depuis plus de dix ans déjà ce combat pour la modération du trafic urbain.

COUP DE GUEULE

Je déteste les motards (enfin, pas tous ...) et les grosses cylindrées hyper bruyantes en pleine ville. On a assisté ces dernières années à une augmentation effarante des véhicules surpuissants qui empoisonnent notre vie et notre environnement, à grands coups de pollution et de nuisances sonores. Pourquoi n’y-a-t’il pas des normes anti-bruit imposées aux constructeurs pour lutter contre ce problème de santé publique?

COUP DE BOULE

Le littering, un mépris pour les employés de la ville qui doivent nettoyer chaque lundi les restes des fêtes sauvages du week-end dans les parcs lausannois, et au quotidien l’ensemble de la ville. Quel mépris aussi pour ses habitants, sans parler de la mauvaise utilisation de nos impôts, car le nettoyage systématique des dégradations de l’espace public coûte cher. La ville est une grande maison dans laquelle nous cohabitons et nous avons tous une responsabilité vis-à vis de sa propreté, dans l’optique de mieux vivre ensemble.

COUP DE POUCE

Je soutiens les initiatives qui tendent vers une modération du trafic automobile en ville. Plus de places piétonnes, plus de zones de rencontres, plus d’espaces verts, ce qui permettrait une nette amélioration des conditions de vie pour un grand nombre de Lausannois: baisse de la pollution de l’air et des nuisances sonores, diminution des zones de chaleur dont nous sommes de plus en plus victimes en cas d’épisodes caniculaires. Je rêve par exemple d’une nouvelle place de la Riponne, sans voiture et avec beaucoup de verdure. Et lorsque les enfants peuvent jouer dehors, ils ne sont pas le nez collé sur leurs tablettes.

COUP DE FOUDRE

Florence Germond, en charge des finances et de la mobilité pour la Ville de Lausanne. C’est une femme intelligente, courageuse et déterminée, qui a déjà fait énormément en un an pour nous aider à modifier notre rapport à la ville. Avec elle, de nombreux quartiers vont entamer une heureuse mutation, comme c’est le cas par exemple avec le quartier Vinet-Beaulieu: rénovation de la placette Pré-du-Marché, arborisation de l’avenue de Beaulieu, test du 30km/h nocturne, et rénovation prévue de l’avenue Vinet en 2018. On va mieux vivre et mieux dormir.

COUP DE CŒUR

Le futur Tibits au Buffet de la Gare. Dans cette chaîne familiale suisse, tout est d’une extraordinaire qualité, avec des saveurs nouvelles à découvrir. Ca change des sempiternels menus avec leurs viandes en sauce et leur pommes de terre. Je ne suis pas végétarienne, mais tout est trop axé sur la viande dans la majorité des restaurants. Quand je commande une souris d’agneau «et son accompagnement», j’attends autant de ce dernier que de la souris, et non pas trois légumes et une poignée de frites surgelées.

COUP DE CHAPEAU

J’admire la multiculturalité de la Ville, avec une cohabitation que je trouve plutôt harmonieuse. Au vide-greniers du quartier Vinet-Beaulieu, par exemple, il y avait des personnes des Balkans, des Kurdes, des Africains, des Sud-Américains, des Italiens, des Portugais, des Français, des Suisses, bien sûr, qui vivent tous ensemble et en bonne entente, même si ce n’est pas facile tous les jours. Ce n’est pas qu’aux ressortissants étrangers de s’adapter, c’est aussi à nous de leur faire une place. J’aimerais que la Suisse maintienne cette ouverture et cette volonté de mixité sociale qu’on peut trouver à Lausanne.