Froide et brûlante Galice

ESPAGNE • Sur le littoral atlantique, le territoire celtique est tourné vers de vastes horizons, tant aquatiques que terrestres.

  • Des plages immenses épargnées par le bétonnage.

    Des plages immenses épargnées par le bétonnage.

  • Des plages immenses épargnées par le bétonnage.

    Des plages immenses épargnées par le bétonnage.

  • Des plages immenses épargnées par le bétonnage. Une région traditionnellement tournée vers la mer. Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer. légende

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  • Des plages immenses épargnées par le bétonnage. Une région traditionnellement tournée vers la mer. Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer. légende

    Des plages immenses épargnées par le bétonnage. Une région traditionnellement tournée vers la mer. Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer. légende

  • Une région traditionnellement tournée vers la mer.

    Une région traditionnellement tournée vers la mer.

  • Une région traditionnellement tournée vers la mer.

    Une région traditionnellement tournée vers la mer.

  • Une région traditionnellement tournée vers la mer.

    Une région traditionnellement tournée vers la mer.

  • Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer.

    Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer.

  • Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer.

    Effervescence culinaire à la fête des fruits de mer.

  • Des plages immenses épargnées par le bétonnage.

    Des plages immenses épargnées par le bétonnage.

Étrange région que ce morceau d’Espagne accroché à la façade nord-ouest de la Péninsule ibérique! On y traverse des forêts d’eucalyptus, des vignobles où le raisin mûrit souvent sur treille, des plages dont la froidure atlantique pourrait bien décourager les plus frileux. Mais on y boit aussi la brûlante queimada, eau-de-vie chauffée avec du sucre. On y exhume d’antiques castros, on y escalade des fortifications médiévales ou des beffrois d’églises et cathédrales. La plus vénérée reste sans doute celle de Santiago, terminus du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

De cette terre sauvage et fertile jaillissent les eaux thermales déjà appréciées des Romains. Elles alimentent aujourd’hui encore des bassins gracieusement ouverts à la population et quelques centres luxueux dédiés aux curistes nantis.

Que viva la fiesta!

Attachés à leurs racines celtes – on entend ici plus de cornemuse que de castagnettes –, les Galiciens se révèlent fiers de leurs différences. Rejoindraient-ils en cela le caractère des Catalans et de quelques autres? Ici, même la fiesta prend des couleurs spécifiques. Jeunes et moins jeunes communient aux mêmes agapes, fleurant bon le chorizo, le poulpe et les pâtisseries de dames patronnesses. Autour d’une grande table montée sur la plaza, on parle politique locale, football et possible amélioration de la conjoncture. Aujourd’hui encore frappée par le chômage, cette région n’a-t-elle pas déjà payé son dû à l’émigration? «On dit de Buenos Aires qu’elle est la plus grande ville galicienne, et que le cimetière de La Havane [Cuba] compte le plus grand nombre de Gallegos au repos», ironise Arturo, un commerçant qui a eu la chance de parcourir le monde.

Immersion rurale

Séjourner dans un palace ou l’un de ces paradores ibériques (demeures historiques transformées en hôtels de charme) peut bien constituer la promesse d’un séjour agréable. Ce n’est toutefois pas la meilleure manière d’apprivoiser l’âme galicienne. L’alternative la plus tendance serait actuellement l’hébergement chez l’habitant, que les viticulteurs d’ici ont su rendre convivial. Pour un rapport qualité-prix souvent imbattable, on peut fraterniser avec la famille d’accueil – éventuellement s’associer à certaines tâches du domaine – et goûter à tout ce qui signe encore une vie simple et naturelle.

Coquillages et crustacés

Les Galiciens organisent pas moins de 300 événements gastronomiques par an! La bourgade d’O Grove célèbre son automnale festa do mariscos, banquet dédié aux produits de la mer mijotés dans d’énormes marmites et servis sous de grands chapiteaux. Les longues tablées sont dépourvues de sièges, de manière à accélérer le tempo, alors que des centaines d’amateurs font la queue aux différents stands.

Les pêcheuses de fruits de mer exercent à pied dans les rías, vastes étendues sableuses découvertes par les marées. «Une partie de nos récoltes alimente la consommation locale et hôtelière, une autre est congelée pour les marchés étrangers, surtout asiatiques», relèvent Dores et Iria, deux passionnées qui transpirent à remuer le sable noir au large d’O Grove, en quête de palourdes et autres coques. La Galice est le deuxième producteur de moules au monde, derrière la Chine.

Prendre son temps

Transports

Vols quotidiens entre Genève et Ovio, via Madrid. Sur place, une manière originale de visiter la région est d’emprunter le train omnibus côtier du réseau Feve-Renfe. Il s’arrête dans toutes les petites gares et offre des points de vue exceptionnels.

Séjour

Large offre hôtelière incluant des logements ruraux.

Climat

Il peut être pluvieux, notamment en automne. L’hiver connaît des températures plutôt douces et les chaleurs estivales restent modérées. La côte est souvent venteuse (idéale pour les surfeurs). Brumes et brouillards fréquents, même en été.

Bon à savoir

En Espagne, il est strictement interdit de fumer dans tous les endroits publics (cafés, restaurants, discothèques et lieux de travail).

Lecture

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle vu par un auteur/photographe britannique de talent: Les routes du pèlerinage médiéval à travers la France et l’Espagne (Derry Brabbs)

Infos: www.pichonvoyageur.ch