Thérapies sexuelles: Lausanne innove!

  • Plusieurs thérapeutes de divers horizons viennent de se rassembler pour créer un centre de thérapies, de formation à la vie sexuelle, la vie de couple et la périnatalité. 
  • Un très large public est visé, des adolescents aux prostitués, en passant par tous les hommes et toutes les femmes de Suisse romande. 
  • Dans une société hyper sexualisée, hommes et femmes se retrouvent souvent dans un malaise qui nuit à leur épanouissement. Pourtant, des solutions existent.

  • Un petit câlin?

    Un petit câlin?

  •  Zoé Blanc-Scuderi, la fondatrice de SexopraxiS. VERISSIMO

    Zoé Blanc-Scuderi, la fondatrice de SexopraxiS. VERISSIMO

«Autant d’experts de tous horizons qui abordent la sexualité, cela n’existait nulle part.»

Zoé Blanc-Scuderi, responsable de SexopraxiS

Nous sommes vendredi soir. L’excitation et palpable dans le grand et moderne appartement qui accueille ce nouveau centre SexopraxiS. De larges canapés, des lumières tamisées et plusieurs salles intrigantes se succèdent. Nous sommes dans un immeuble classique des hauts de Lausanne, mêlant surfaces commerciales et appartements. Au centre de cette excitation, la responsable de ce centre, Zoé Blanc-Scuderi. C’est cette Lausannoise, passionnée par les questions entourant la sexualité et experte en Psycho-Sexologie Positive, qui a eu l’idée de proposer ce concept absolument inédit. «Autant d’experts de tous horizons qui abordent la sexualité pas seulement d’un point de vue théorique, mais aussi de manière très pratique, cela n’existait nulle part. Pourtant, la demande est évidente», se réjouit celle qui a commencé son parcours professionnel comme comédienne et soignante dans un Etablissement Médico-Social.

Un catalogue surprenant

Au cœur de la démarche du centre se trouvent les apéros sexos. Dans un cadre intimiste et autour de petits fours et de boissons, chacun est invité à partager son expérience et sa vision autour d’un thème défini. De quoi libérer la parole de certains, de décomplexer d’autres et, surtout, de prendre conscience de sa normalité ou de ses particularités. En plus des consultations plus classiques en couple ou seul, de nombreux ateliers pratiques sont proposés. Consacrés à diverses thématiques, ils permettent d’aborder avec une ou plusieurs thérapeutes la sexualité d’un point de vue très concret.

Un exemple? L’atelier «Check ta Chatte» qui invite les femmes à découvrir leur sexe de manière inédite jusqu’en l’observant dans un miroir. « Il y a plein d’informations sur nos corps et le fonctionnement d’une relation sexuelle que nous ne pouvons apprendre nulle part. Les films X sont de bien mauvais exemples qui n’apportent que rarement l’épanouissement. Il est important de transmettre ces informations qui rendent si heureuse ou si heureux», ajoute Zoé, le sourire en coin.

Approche pluridisciplinaire

Une formation aux pratiques sadomasochistes serait même envisagée pour dans quelques mois. En passant d’une salle à l’autre, c’est l’aspect pluridisciplinaire qui marque. De l’acupuncture à l’aromathérapie en passant par l’hypnose ou les massages, tout a été imaginé pour résoudre les problématiques sexuelles de manière globale. Les adolescents sont aussi visés par ce nouveau centre. Des informations fiables leur seront transmises pour compléter les cours d’éducation sexuelle. Si ces derniers se concentrent essentiellement sur la prévention, les animateurs spécialisés du centre leur parleront davantage de leur plaisir et de celui de leur partenaire.

Aussi pour les pros

«A l’époque, quand les nouvelles prostituées arrivaient dans un salon il y avait toujours quelques anciennes pour les coacher, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a donc une forte demande de conseils pour éviter l’isolement et les erreurs», explique Zoé. De ce constat est né un programme de formation comprenant des conseils pour la réalisation de certains actes avec les clients, mais également une approche marketing avec les recettes des bonnes annonces, les pratiques locales en matière de tarifs et des astuces pour choisir des photos qui fonctionnent.

Au programme également, de la prévention avec des bonnes pratiques en matière de sécurité, d’auto-défense et naturellement de protection pour éviter les maladies sexuellement transmissibles. Une formation qui pourra être donnée à quiconque en fait la demande, à condition d’être majeur naturellement et d’être déjà dans la prostitution. Ces prestations s’adresseront de fait davantage à des prostituées qui pratiquent en salon ou dans les hôtels que celles qui exercent dans la rue. D’ailleurs, selon les derniers chiffres lausannois en la matière, 75% des rapports tarifés ont aujourd’hui lieu en salon.

La sexo-analyse

Cette théorie du développement psychosexuel est élaborée dans les années 80 au Canada. Elle met en valeur l’importance d’explorer l’imaginaire érotique conscient et inconscient (fantasmes et rêves), qui sont des clefs pour comprendre les difficultés sexuelles qui n’ont pas d’origine physiologique.

La psycho-sexologie positive

Il s’agit de l’application des principes de la psychologie positive (apprentissage du bonheur) à la sexualité et à la vie de couple. En suggérant des modifications de comportement, mais surtout en modifiant nos attitudes et perceptions, elle met l’accent sur l’épanouissement plutôt que sur les aspects pathologiques.

PNL, Programmation Neuro Linguistique

Dans les années 70, Bandler et Grinder, respectivement mathématicien et psychothérapeute, se demandent s’il est possible de créer des modèles de l’efficacité des personnes qui obtiennent des résultats hors du commun. Ils découvrent des processus neurologiques, qui sont encodés dans les neurones de notre cerveau et développent un ensemble de techniques de communications et de transformations de soi qui s’intéresse à nos réactions plutôt qu’aux origines de nos comportements.