«Ce n’est pas un énième festival mais un concept global qui cherche à impliquer le public»
Vincent Perez
Il y avait Locarno, Cannes, Berlin... Y aura-t-il un jour Lausanne? C’est en tout cas ce qu’ambitionnent les «Rencontres 7e art Lausanne» qui se tiennent cette semaine dans la capitale vaudoise: jouer dans la cour des grands et faire, un jour, de la ville un des grands rendez-vous internationaux du cinéma.
«C’est à Lausanne qu’une passion sans limites pour le cinéma m’a envahi et a donné un sens à ma vie. Aujourd’hui, observe l’acteur Vincent Perez enfant de Lausanne et initiateur du projet, je souhaite partager cette passion avec le public en créant dans cette ville d’importance européenne, un centre européen d’importance, un événement majeur et innovant autour du 7e art».
Résultat, et dès ce 24 mars, le public pourra découvrir ou redécouvrir une trentaine de chefs-d’œuvre connus ou méconnus, et autres trésors de la Cinémathèque suisse dans six salles de cinéma, dont l’emblématique Capitole – qui sera le cœur des Rencontres – mais aussi, le Cinématographe et la salle Paderewski de Montbenon, et trois salles de Pathé Les Galeries et Pathé Flon. Des films donc, mais aussi une multitude de rencontres avec des acteurs, des producteurs et des réalisateurs internationaux prestigieux dont les œuvres ont nourri l’histoire du cinéma et marqué l’imaginaire collectif, tels Thomas Vinterberg, Barry Levinson, Michel Hazanavicius et bien d’autres encore.
«Rencontres 7e Art Lausanne n’est pas un énième festival de cinéma, mais un concept global qui cherche à impliquer le public dans une réflexion entre patrimoine et prospective. Chacun, jeune ou senior, connaisseur ou néophyte peut venir dans un lieu convivial partager sa passion du cinéma. Il s’agit d’expliquer ce qu’est un film, de jeter un regard sur l’histoire du cinéma et de voir comment il peut se développer dans le futur», détaille Vincent Perez, qui n’a pas hésité à mettre tout le poids de sa notoriété ainsi que son carnet d’adresses au service de l’événement.
Nouvelles voies
Les Lausannois sont ainsi non seulement invités à voir des films, mais aussi à découvrir ce que le cinéma pourra leur réserver à l’avenir en explorant des nouvelles voies, entre expériences immersives, 4DX et réalité virtuelle, histoire de faire sortir le cinéma de ses écrans traditionnels, et ce grâce à une sélection spéciale comprenant 10 films et documentaires, proposés dans la galerie de l’Ecal.
Car c’est là l’autre innovation de ce rendez-vous hors norme: s’associer dès le départ avec les plus grandes écoles du canton de Vaud, Ecal, UNIL, EPFL, EJMA, Ecole Hôtelière etc, qui ont toutes apporté leur participation à la conception, la définition et la mise en route du projet. L’ECAL a par exemple réalisé divers cours métrages pour la cérémonie d’ouverture, l’EHL a contribué aux recherches et conversations sur l’évolution des techniques audiovisuelles, l’UNIL accueillera les conversations avec les grandes personnalités du cinéma, etc.
Pari artistique
Reste une inconnue: les Lausannois répondront-ils présents à un événement qui représente un véritable pari artistique et financier, et ce malgré l’implication de nombreux sponsors de marque et le soutien de la Ville et de la Cinémathèque de Lausanne?
«Pour cette première édition, nous attendons 5 à 8000 festivaliers, pronostique Vincent Perez. Avec l’espoir que le festival fasse un jour partie des plus grands festivals internationaux du cinéma classique».
Premières «Rencontres 7e Art Lausanne». 40 projections dans 6 salles, rencontres avec acteurs et réalisateurs. Du 24 au 28 mars. www.r7al.ch