«Il est très important de fédérer les gens avec des projets»

MORGES • Depuis le 1er août dernier, Abdelrahman Abu El Hassan est le délégué à la cohésion sociale, un poste nouvellement créé par la Municipalité. Retour sur une mission très particulière.

  • Abdelrahman Abu El Hassan, délégué à la cohésion sociale de Morges. ca

    Abdelrahman Abu El Hassan, délégué à la cohésion sociale de Morges. ca

Le poste de délégué à la cohésion sociale vient d’être créé. A quoi sert-il?

A plusieurs choses: mettre en place divers projets de cohésion sociale et assurer la coordination avec les différents acteurs de terrain. Les associations font un très bon travail, et elles avaient besoin d’avoir un interlocuteur doté d’une vision globale. Un besoin d’autant plus pressant que Morges est en forte croissance démographique depuis de nombreuses années. Je m’occupe également de la Commission Suisse-Etrangers de la Ville de Morges ainsi que des relations avec le Parlement des jeunes.

A vous entendre, c’est très éclectique comme fonction...

Mais oui! Mais c’est le cœur du métier de la cohésion sociale qui est de travailler à regrouper toutes les populations autour de projets, au- delà des différences et des générations.

Comment se sont déroulés vos premiers pas après votre prise de fonctions?

Très bien. La première étape a été de prendre connaissance de l’état des lieux qui a été fait et d’établir les contacts avec les différents acteurs.

A Morges, la cohésion sociale est-elle en péril?

Non pas du tout. Mais il est très important de fédérer les gens avec des projets qui leur permettent de se rencontrer, à un moment où la ville connaît un fort développement. L’enjeu est donc que les acteurs locaux se sentent écoutés et accompagnés dans tous les changements que la ville est en train de vivre. C’est d’ailleurs au fond, la mission des divers délégués qui ont été mis en place ces dernières années.

Vous êtes vous-même un Suisse d’origine étrangère. Pensez-vous que c’est un avantage dans cette fonction?

Ce n’est pas plus un avantage qu’un autre, chaque personne ayant toujours un profil particulier. Cela étant, en raison de mon parcours je peux être plus sensible en effet à certaines problématiques. Mais pas seulement en tant que Suisse d’origine soudanaise d’ailleurs, mais aussi par exemple en tant qu’enfant de Versoix. Cette ville à l’entrée de Genève où j’ai grandi et en forte croissance depuis longtemps a bien des similitudes avec Morges, ce qui me permet de mieux appréhender certaines questions d’ici.

Qu’est-ce qui vous a le plus étonné au moment de votre entrée en fonctions?

La quantité et la qualité des prestations offertes à la population, et le fait que Morges soit une ville qui bouge et qui fourmille de projets.

Et le plus difficile pour vous?

D’arriver à s’intégrer dans des dynamiques de projets tout en répondant aux attentes de la population en termes d’échanges et de rencontres. Ce n’est pas toujours évident.

Avez-vous les moyens de votre mission?

La validation du projet de cohésion sociale dans lequel s’inscrit mon poste a permis au service d’avoir des ressources supplémentaires pour mener à bien ses missions.