Quand la boucherie se réinvente au cœur de Lausanne

  • Quand la boucherie se réinvente au cœur de Lausanne

    Quand la boucherie se réinvente au cœur de Lausanne

COMMERCE • Afin de satisfaire des consommateurs toujours plus avertis, Sébastien Losey a imaginé un concept unique de boucherie sur plus de 200 m2. Avec un espace de restauration, un service traiteur et une épicerie. Sans oublier, la récente possibilité de se faire livrer à domicile.
Pour se démarquer de la concurrence, Sébastien Losey, le patron de «La Bouche qui rit», a décidé d’envoyer du steak. Cela passe d’abord par la décoration: «Nous avons fait appel au duo d’architectes Zysman à Pully afin de créer une ambiance lumineuse et agréable, histoire de casser l’image des boucheries d’antan.» Et cela marche! Huit mois après son inauguration, l’établissement situé à proximité de la place de la Riponne peut s’enorgueillir d’avoir déjà trouvé sa clientèle. Cette dernière est particulièrement friande de l’espace restauration. Un service unique proposé durant la pause de midi: «Nous avons une vingtaine de places à disposition, c’est très souvent complet car les gens apprécient de pouvoir choisir leur pièce de viande puis de la déguster directement sur place dans une ambiance décontractée. Avec une vue directe sur nos cuisines.» Ajouter à cela un coin épicerie offrant un assortiment de sauces, condiments et autres huiles.  

Tout sauf l’indifférence
Dans un contexte de crise du commerce de détail, les boucheries semblent donc relativement épargnées. Sébastien Losey a son explication: «Les gens qui viennent chez nous cherchent autre chose que ce qui est proposé par les grandes surfaces. Ils sont très curieux de la provenance de nos produits et souhaitent aussi savoir si l’animal a été bien traité. Dans le lot, il y a beaucoup de flexivores, des gens qui mangent moins de viande, mais de meilleure qualité.» Le mouvement, ultra minoritaire mais bruyant, des antispécistes n’inquiète pas outre mesure le fondateur de «La Bouche qui rit»: «Nous avons parfois retrouvé des étiquettes de propagande colées sur nos vitrines, mais cela ne me dérange pas. Cela prouve, au contraire, que nous sommes sur la bonne voie si les gens nous remarquent.»

La qualité avant tout
Côté produits, «La Bouche qui rit» propose les grands classiques: viandes rassies sur os, Pata Negra, volaille de Bresse et des Landes, agneau de Sisteron, porc fermier élevé sur paille ou encore le très local bœuf Simmental de Savigny. Pour en faire profiter le plus grand nombre, Sébastien Losey vient de se lancer dans la livraison à domicile. Avec pour cible, le grand Lausanne: «Certains clients évitent le centre-ville de Lausanne car ils sont souvent importunés par des dealers et autres mendiants. Cela crée en eux un sentiment d’insécurité. Du coup, je me suis rapproché de Vélocité pour proposer un service de livraison rapide et fiable. C’est la variété de l’offre qui nous permet d’envisager l’avenir avec sérénité. En se contentant de vendre de la viande, on ne pourrait pas s’en sortir.»