Noémi Massard

Chaque semaine un invité dégaine son six coups face à Thomas Lecuyer pour nous parler de son Lausanne

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    Noémi Massard

Il y a quelques années, Noémi Massard découvre qu’elle peut faire de son amour pour la cuisine une activité professionnelle, lors du convoyage d’un voilier entre Marseille et Madagascar, sur lequel elle a embarqué pour gérer l’intendance et la cuisine. La vie de cette Fribougeoise devenue Lausannoise d’adoption, plus connue sous le nom de Funambuline, l’avatar avec lequel elle signe un très chouette blog, ne tient pas qu’à un fil, mais à un joyeux tissage de rencontres et de passions sur lequel Noémi fait de l’équilibre. De retour en Suisse après son épopée maritime, elle s’ennuie ferme à l’Uni de Fribourg, et repart donc, ni une ni deux à Mayotte, pour les beaux yeux d’un gars qui tenait un restaurant là-bas. Son voyage de deux semaines deviendra un séjour de deux ans et demi, et elle-même la femme du patron et la co-gérante de l’établissement. De retour une nouvelle fois en Suisse, Noémi devient bénévole pour le FIFF et entame des études de cinéma à Lausanne. Après avoir travaillé pour de nombreux festivals, elle fusionne ses deux passions, la culture et la cuisine, en intégrant l’équipe de Lausanne à Table en 2014, en tant que Chargée de Communication. L’édition 2018 du fabuleux et gourmand festival lausannois sera lancée le 18 avril, et promet d’être riche en saveurs et en événements!

COUP DE GUEULE

Les fraises dans les supermarchés au mois de février, et encore plus, l’argument du «c’est pour répondre à la demande du consommateur» alors que c’est la grande distribution qui provoque cette demande à grands coups d’opération promo et de publicités. Le produit est en plus vendu comme un produit «de saison» alors que les fraises, en Suisse, ce n’est pas avant le mois de mai. Du coup, les fraises vendues en barquette actuellement sont des aberrations sans goût, bourrées de pesticides, poussées sous serre, transportées par camion frigorifique depuis l’Espagne, et rougies artificiellement.

COUP DE BOULE

Les restaurants-concept, ce genre d’établissements ou tu sens le business-plan super carré et l’étude de tendances hyper pointue, mais aussi le manque d’âme, de chaleur et de sincérité dans la démarche. Un restaurant c’est avant tout une démarche de partage, d’amour des produits, de la clientèle et du métier de restaurateur, et non pas un business issu d’une étude de marché.

COUP DE POUCE

La librairie Humus à Lausanne, d’abord parce que c’est une librairie indépendante, ensuite parce qu’ils font des choix complètement improbables qui la rendent encore plus incontournable: ils sont spécialisés dans l’humour, le Japon et la littérature érotique! Ils sont aussi très actifs dans la vie culturelle de la ville, en s’associant à de nombreux événements, ou en accueillant de nombreuses expositions.

COUP DE FOUDRE

Mon mari m’a dit de dire «mon mari». Mais je vais quand même parler de Léonore Porchet. Cette nana, à seulement 28 ans, a déjà douze ans de carrière politique derrière et un engagement impressionnant dans de nombreuses associations et initiatives (logement étudiant, culture, migration, féminisme...). Sa joie de vivre et son incroyable volonté de vouloir changer les choses sont une énergie contagieuse et bienvenue dans un monde où l’engagement semble être une valeur si désuète.

COUP DE CŒUR

L’Association Lausanne à Table, dont je fais certes partie, mais ce n’est pas ça la raison de mon coup de cœur. Mon coup de cœur, je le donne à tous les membres de cette association qui font chaque année preuve d’une inventivité et d’une générosité incroyables à travers leurs propositions d’animations, dans le partage des terroirs, des savoir-faire et des produits.

COUP DE CHAPEAU

Coup de chapeau au marché de Lausanne. C’est l’occasion de consommer des produits locaux et de saisons, de découvrir des petits producteurs, des saveurs oubliées. Contrairement aux idées reçues, faire ses courses au marché de Lausanne revient moins cher que les faire au supermarché. Et en bonus, il y a l’expérience en elle-même, qui n’a rien à voir: dans un cas, tu es en train de pousser ton caddie sous les néons en écoutant de la musique de mauvaise qualité, et dans l’autre, tu te promènes au grand air, et tu parles aux gens. Il y aura d’ailleurs une surprise offerte par Lausanne à Table au marché samedi 21 avril!