Les chauffeurs de taxis de l’agglomération lausannoise luttent pour préserver leurs conditions de travail. Ces dernières n’ont d’ailleurs jamais été idylliques: travail la nuit et les jours fériés, bagages, demande variable …
Ils font face à ce qu’il y a de pire pour quiconque essaie de gagner sa vie en travaillant: la concurrence déloyale.
Celle d’Uber, multinationale californienne, dont le modèle d’affaires consiste notamment, ici, à ne respecter aucune loi suisse. Aucune!
Ses chauffeurs n’ont pas le permis professionnel obligatoire.
Ils conduisent sans l’autorisation requise de la part de l’autorité régionale des taxis. Pire, l’entreprise paie les amendes de ses chauffeurs rubis sur l’ongle, les encourageant à continuer la triche.
Tout ceci pour pratiquer des prix honteusement bas et casser financièrement les reins de ceux qui suivent les règles du jeu.
Les taxis lausannois se battent donc contre une spirale de baisse des salaires, contre la fraude aux assurances sociales, contre le mépris de notre droit. Une part du service public est aussi en jeu : en permettant de se déplacer, en tous temps, à un tarif fixe, les taxis offrent une prestation d’intérêt général. Rien de tel avec Uber, qui peut aller jusqu’à multiplier ses prix par dix en cas de demande élevée!
Sous la présidence de M. Pierre-Antoine Hildbrand élu du PLR, l’autorité des taxis vient de choisir la pire stratégie face aux pirates californiens: adapter nos règlements à leurs exigences, donnant ainsi raison à une entreprise qui a agi dans l’illégalité assumée des années durant.
Face à ce bradage inacceptable, les taxis résistent. Ils ne veulent pas empêcher la concurrence. Ils savent que leur service peut et doit s’améliorer. Mais ils exigent que la compétition soit honnête, sur les mêmes bases pour tous.
Ils méritent notre soutien.