Aegon+Aegon ou le culte du mysticisme

BOUTIQUE • Nichée au cœur de la Place du Tunnel, la boutique Aegon+Aegon ne ressemble à aucune autre. Dans une ambiance presque religieuse, elle propose d’étonnantes curiosités nées de l’imagination de designers atypiques. Et le succès est au rendez-vous.

  •  Patrick Buhler (à gauche) et Michael Rivoire (à droite) ont travaillé dans le design avant de lancer Aegon+Aegon. DR

    Patrick Buhler (à gauche) et Michael Rivoire (à droite) ont travaillé dans le design avant de lancer Aegon+Aegon. DR

  •  Patrick Buhler (à gauche) et Michael Rivoire (à droite) ont travaillé dans le design avant de lancer Aegon+Aegon. DR

    Patrick Buhler (à gauche) et Michael Rivoire (à droite) ont travaillé dans le design avant de lancer Aegon+Aegon. DR

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En passant le pas de la porte, l’ambiance du lieu donne le ton. Des murs noirs et bleus canard, des sonorités mystiques, des objets originaux, Aegon+Aegon ne fait pas dans le commun. Cela tombe bien car quand ils ont ouvert leur cabinet de curiosités en 2014, les trois fondateurs avaient une idée bien précise: faire voyager leurs clients. Mission accomplie. Patrick Buhler sourit: «Nous affectionnons tout particulièrement l’esthétique religieuse, elle guide nos choix quand nous allons chiner des pièces uniques aux quatre coins du globe. Notre but est clairement de surprendre, de nous différencier et surtout de vendre des produits que l’on ne trouve pas ailleurs.» Comme le parfum d’ambiance «L’eau Sainte». Encore une référence sacrée? «Oui, c’est vrai que cela y ressemble, mais cette odeur est surtout née de la collaboration avec un parfumeur de la région lausannoise qui est tombé sous le charme de notre boutique.»

Petit mobilier

Ancien garage de réparation de vélos, le lieu a instantanément plu aux trois associés: «Quand nous l’avons visité, ce fut le coup de foudre, se souvient Michael Rivoire. Son espace extérieur est idéal pour exposer quelques pièces destinées à la saison estivale. Et il a surtout une âme, c’est l’essentiel.» Côté assortiment, on trouve de tout. Cela va du canapé design au linge de maison, en passant par des bougies, des portefeuilles, mais aussi des vêtements. Patrick s’enthousiasme: «La marque Comme des Garçons s’arrache littéralement, nous sommes les seuls à la proposer et franchement les gens l’adorent. Ces prochains mois, nous allons davantage nous concentrer sur la création de petit mobilier. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une véritable demande.»

Service essentiel

Cette exclusivité chevillée au corps leur permet d’être quasiment imperméables à la concurrence d’Internet: «Lorsqu’ils trouvent certains de nos produits sur des sites étrangers, les clients comparent forcément les tarifs, clament en chœur les deux associés. Mais quand ils ajoutent les frais de douane, ils se rendent bien compte que cela ne vaut pas la peine d’acheter en ligne. Notre troisième associé, Marco Engheben, est comptable de métier, il veille à ce que les prix soient les plus justes.» Aegon+Aegon constitue donc la preuve que le commerce local a encore de beaux jours devant lui. Patrick corrige: «Uniquement s’il propose un accueil personnalisé! Trop souvent le service est bâclé, alors qu’il est tout simplement essentiel. Les gens doivent se sentir comme chez eux.»