4 filles et 20’000 km pour une bonne cause

HUMANITAIRE •

Un rallye de 20’000 kilomètres en voiture jusqu’en Mongolie pour une œuvre caritative: tel est le défi que quatre étudiantes de l’EPFL vont relever dès le 14 juillet. Une aventure fondée sur le partage et les découvertes.

  • Un quatuor soudé pour un défi conséquent. DR

    Un quatuor soudé pour un défi conséquent. DR

«Dans la tête, nous sommes prêtes. Très enthousiastes à l’idée de se confrontrer à ce défi. Physiquement, même si nous sommes plutôt de bonnes sportives, il va falloir encore un peu peaufiner notre forme. 20’000 kilomètres à quatre dans une petite voiture sur des routes souvent inhospitalières, avec bagages et pièces mécaniques de rechange, ce ne sera pas de tout repos!» Elles se prénomment Yara-Maria, Anaïs, Alice et Ann-Rivière. Elles sont amies de longue date, toutes étudiantes en Master de Bio-ingénierie à l’EPFL, et s’apprêtent à se lancer dans un sacré défi. Le 14 juillet prochain, au départ de Prague, ces quatres baroudeuses participeront au «Mongol Rally», un raid motorisé à vocation caritative qui les emmènera de Prague à la ville d’Oulan-Oude, en Russie, en passant par l’Europe, le Moyen-Orient et la Mongolie, soit un parcours de 20’000 kilomètres, la moitié de la circonférence de la planète.

Un programme corsé

Ces quatre jeunes femmes partagent le même goût pour l’aventure et ont déjà multiplié les expériences à l’étranger, que ce soit dans le cadre de voyages humanitaires, de stages dans des pays en voie de développement ou encore de voyages seules avec sac à dos. Toujours en quête d’aventures. Mais celle qui les attend s’annonce plutôt corsée. «Il ne s’agit pas d’une course de vitesse, explique Anaïs. Mais d’un dépassement de soi. D’une aventure fondée sur le partage et la découverte. Nous pouvons choisir le chemin que nous voulons, mais comme nous devons arriver dans environ deux mois à notre destination finale, le trajet emprunté nous fera passer dans des zones instables politiquement, comme la frontière nord de l’Irak, l’Iran, le Turkménistan ou encore le Kirghizistan. Et d’ajouter: «Cela s’avère d’autant plus compliqué que tous les équipages doivent voyager en totale autonomie et que seules les petites voitures ayant un moteur inférieur à 1,2 litres sont acceptées. Ce sont les règles imposées par les organisateurs de ce rallye.»

Une démarche caritative

Ce raid un peu particulier n’est toutefois pas une première. Organisé par «The Adventurists», une association britannique sans but lucratif qui organise des courses extraordinaires partout dans le monde, il vise avant tout à amasser des fonds pour des organismes humanitaires mongols. Chaque équipage doit donc récolter 3200 euros, le coût écologique estimé de l’utilisation d’une voiture pour participer à cette aventure, qui seront reversés à l’ONG Cool Earth qui lutte contre la déforestation des zones tropicales, en collaboration avec les communautés locales. Ce qui lui a permis, jusqu’à présent, de récolter plus d’un million d’euros et de préserver ainsi quelque 300’000 hectares de forêts.

«C’est la raison principale pour laquelle nous nous sommes engagées dans cette aventure», tient à préciser Yara-Maria. Elle et ses coéquipières, ont ainsi fondé une association, Dust N`Roses (de la poussière et des roses), dans le but de récolter des fonds. Une belle façon de parcourir le monde tout en œuvrant pour une cause noble. Mais aussi un défi technique et psychologique qui nécessitera de faire appel à pas mal de capacités d’adaptation et à des qualités de persévérance et d’entraide . Philippe Kottelat

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