L’impôt malheureux

  • L’impôt malheureux

    L’impôt malheureux

«Les impôts ne sont que de l’argent prêté; ils viennent du peuple, il faut qu’ils retournent au peuple.» Prêtée au célèbre Napoléon Bonaparte, connaisseur s’il en est de l’administration publique, cette maxime s’applique à souhait à l’impôt pour chiens.

Imaginé au départ pour financer les coûts liés à la prise en charge des cas de rage (lire ci-contre), cet impôt perdure au fil des âges, alors même qu’il a clairement perdu sa raison d’être, cette maladie ayant été quasiment éradiquée.

La Ville de Lausanne annonce consacrer un montant supérieur à celui de l’argent collecté à des prestations relatives à la gestion des chiens (nettoyage des parcs, etc.). Le Canton, quant à lui, collecte l’impôt sans contrepartie claire. Du coup, cette dîme annuelle de plus de 3 millions de francs tout de même, peut paraître indûment perçue et rejoint la cohorte de taxes qui, si elles alimentent le budget de l’Etat, entretiennent l’idée de prélèvements «qui ne retournent pas au peuple».

Ces 3 millions de francs d’impôts pèsent au fond bien peu dans le budget d’un canton qui en prélève 9 milliards chaque année. A une période où les finances cantonales sont au beau fixe, pourquoi dès lors ne pas concéder un geste bienvenu en direction de contribuables souvent modestes et pour lesquels le chien représente bien plus qu’un simple animal de compagnie?

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