COMMERÇANTS • Les commerçants lausannois en ont marre du deal et ils tiennent à le dire haut et fort. Ils vont distribuer des badges «J’aime ma ville, pas le deal» et vont accentuer la pression sur les dealers en mettant des patrouilles de sécurité privées dans la rue. Le point avec leur président, Philippe Bovet.
Lausanne Cités: Votre démarche est louable et compréhensible, mais elle peut apparaitre aussi comme tardive aux yeux de certains...
Philippe Bovet: Je peux très bien comprendre qu’elle puisse apparaître comme tardive, cependant il faut savoir que nous avons déjà eu un entretien avec le Municipal Pierre-Antoine Hildbrand à la mi-mai déjà.A cette occasion, il nous a informés de l’imminence de la mise en place d’un renforcement des mesures de lutte. Dans un souci d’efficacité, nous ne voulions pas interférer avec les mesures qui étaient prévues. Nous avons donc reporté cette action pour la semaine du 18 au 23 juin. Finalement, nous arrivons au meilleur moment pour apporter notre soutien aux forces de l’ordre, car nous allons ainsi aider à augmenter pendant cette semaine la pression sur les dealers en mettant des patrouilles de sécurité privées dans la rue.
Quel but premier visez-vous à travers cette action?
Montrer qu’il est possible de rendre les rues aux habitants si on met les moyens. Nous espérons aussi donner l’occasion aux citoyens de montrer leur volonté de retrouver une ville qu’ils aiment sans le deal par le port d’un badge.
Les autorités ont récemment annoncé un plan d’envergure pour tenter d’endiguer le phénomène. J’imagine que cela vous réjouit...
Bien sûr que le plan que les autorités mettent en place nous a réjoui, il était temps qu’il y ait une réaction, la situation devenait insupportable.
Pratiquement, où sera-t-il possible de se procurer ce badge?
Nous avons fait réaliser 20’000 badges qui seront distribués par les commerces membres de notre coopérative, acccompagnés d’un flyer. D’autre part une affiche en vitrine signalera le commerce ditributeur. Ils seront par ailleurs distribués lundi et mardi aux environs de la gare de Lausanne.