Vers une immunothérapie qui ne s’attaque qu’aux tumeurs

  • Li Tang, directeur du Laboratoire de biomatériaux pour Immunoengineering (LBI) de l’EPFL et  premier auteur de l’étude. DR

    Li Tang, directeur du Laboratoire de biomatériaux pour Immunoengineering (LBI) de l’EPFL et premier auteur de l’étude. DR

EPFL • Extrêmement prometteuse et novatrice, l’immunothérapie consiste à stimuler les défenses immunitaires des patients, afin qu’elles attaquent les cellules cancéreuses. En appliquant une stimulation à des lymphocytes T, cellules importantes du système immunitaire, des résultats sans précédents ont déjà été obtenus pour des cas de leucémie et de certains mélanomes, une forme commune de cancer de la peau.

Ces traitements présentent toutefois des problèmes de toxicité pour le reste de l’organisme et provoquent parfois de graves effets secondaires. Des chercheurs ont développé un gel de nanoparticules qui permet de contrôler le moment et l’endroit précis du largage de médicaments destinés à booster les cellules immunitaires. Avec leur méthode, les défenses du corps sont mieux stimulées et le médicament agit uniquement en présence de tissus cancéreux, sans conséquences néfastes pour l’organisme.

La recherche, menée d’abord au Massachusetts Institute of Technology (MIT), puis en partie à l’EPFL, à la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur, est publiée dans Nature Biotechnology. La nouvelle technologie fait l’objet de deux brevets licenciés et sera testée prochainement sur des patients, par la compagnie Torque basée à Cambridge, dans le Massachusetts. Deux sortes d’immunothérapie liées aux cellules T sont déjà sur le marché depuis 2017 et donnent d’excellents résultats pour le traitement de la leucémie et du lymphome. La méthode des chercheurs pourrait améliorer ces traitements, et être utilisée p our différents types de cancer.