30 km/h, vitesse ou précipitation?

Pour Emilio Lado président du Centre Vaud, il est impératif d’étudier le bruit réel de ces nouvelles voitures électriques en milieu urbain et d’inclure ce paramètre dans la réflexion sur la limitation à 30 km/h.

 

Le bruit est une nuisance. C’est une réalité. Il nuit au repos, génère du stress et d’autres pathologies. Je me souviens encore d’un de mes professeurs qui nous expliquait que sans les voitures, nous pourrions entendre les clochers des villages voisins.

Face à ce fléau, les villes dégainent une solution: le 30 km/h partout et à toute heure. Si rouler en ville à 30 km/h peut en effet réduire le bruit, ne tombons pas dans le piège du dogmatisme! Nous oublions une chose: notre parc automobile s’électrifie. Et c’est une bonne chose! C’est d’ailleurs l’une des volontés de la Ville de Lausanne qui veut bannir tout véhicule thermique sur ces routes d'ici à 2030.

Mais la Ville a-t-elle pris en compte le fait que les véhicules électriques ne font presque pas de bruit? Les différences réelles entre un véhicule électrique et un véhicule thermique sont simples: le véhicule électrique n’émet pas de CO2 en roulant et il ne fait aucun bruit en accélérant.

Ainsi, il serait intéressant d’étudier le bruit réel de ces nouvelles technologies en milieu urbain et d’inclure ce paramètre dans la réflexion.

La Ville de Lausanne va-t-elle le prendre en compte et réintroduire des tronçons à 50 km/h là où elle a baissé la vitesse au nom du bruit? J’en doute.

Passer la vitesse à 30 km/h paraît séduisant, mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.