Un compromis statique

Pour le conseiller communal UDC Valentin Christe, la convention concernant les limitations de vitesse en ville signé entre la Ville et le PLR présente de nombreuses lacunes.

 

La Municipalité de Lausanne vient d’annoncer la signature d’une convention concernant les limitations de vitesse en ville. En substance, le texte prévoit qu’un certain nombre de grands axes seront maintenus à 50 km/h durant la journée, ce au moins jusqu’en 2026 (c’est-à-dire demain). Le 30 km/h nocturne n’est pas remis en question. S’il est un point positif à retenir de cet accord, c’est qu'il est - enfin - reconnu que les commerces ont un besoin vital d’être accessibles en véhicule privé, après des années de déni de la gauche lausannoise.

Plusieurs questions restent toutefois en suspens. Le texte n’aborde nullement les autres mesures vexatoires prises depuis des années par la Municipalité à l’encontre de la mobilité individuelle: disparition continue de places de stationnement, transformation de zones bleues en stationnement payant, création d'itinéraires cyclables absurdes et surdimensionnés, suppression de pistes entières de circulation (comme à l’avenue Mon-Repos), etc. Ces points ne sont pas concernés par cet accord et il y a tout lieu de craindre que la Municipalité ne continue d’en abuser au service de sa politique.

Se pose aussi la question du rôle de Lausanne en tant que chef-lieu du Canton. A force de se barricader contre la mobilité individuelle, la gauche lausannoise érige notre ville en une forteresse où seuls les télétravailleurs et autres actifs du secteur tertiaire trouvent leur place. Tous les autres sont refoulés en périphérie. Pourtant, notre commune est un centre d’activités et doit rester accessible à tous. Il semble que certains ne dénoncent les murs que lorsqu’ils se construisent loin de Lausanne…