Verts... de rage!

Daniel Brélaz ne fait pas que la sieste. Il tue. Sans s'en rendre compte. Au sein de son parti où il aurait passablement promis à de futurs dauphins sans tenir ses engagements. Et au sein duquel il continue de la jouer perso, persuadé que son intelligence - que personne ne lui conteste - et son sens politique demeurent les garants de toutes les victoires. Mais aussi au cœur de la municipalité où les critiques adressées à son collègue Marc Vuilleumier via presse interposée, à la mi-juillet, sont incontestablement à l'origine du refus, par ce dernier, de continuer à endosser la responsabilité de la police de la ville.

Le géant vert mesure bien sa responsabilité dans cette défection. Et ne s'en cache pas. Mais ce faisant, et même si de nombreuses voix autres que la sienne mettaient de plus en plus en doute les capacités du popiste à relever le défi de la sécurité, il a ouvert une crise sans précédent au sein de la municipalité. Une crise qui, malgré la solution trouvée, va durablement marquer les esprits et considérablement affecter la cohésion de la majorité au pouvoir.A commencer par les Verts eux-mêmes qui, s'il reconnaissent le génie du père fondateur, se demandent quel champs de ruine l'électron libre du parti va bien pouvoir leur laisser. Une municipalité en crise et un parti dont, après en avoir été le bâtisseur, il risque bien d' être le fossoyeur, tel pourrait être le fâcheux bilan d'un politicien hors normes, mais bien trop souvent victime de son ego (lire en page 3).