Ils sont toujours là!

RIANT-MONT • Malgré quelques mesures ponctuelles et une période d'accalmie, le passage de Riant-Mont à Lausanne est à nouveau fréquenté par les dealers et les toxicomanes. Au grand dam de ses habitants!

  • Le passage de Riant-Mont reste un lieu toujours très fréquenté par les dealers et les toxicomanes.

    Le passage de Riant-Mont reste un lieu toujours très fréquenté par les dealers et les toxicomanes.

Impuissance et lassitude, tel est l'état d'esprit des habitants de Riant-Mont au centre-ville de Lausanne. Cet été, ils ont alerté médias et autorités pour dénoncer les nuisances engendrées par les toxicomanes et les dealers. Dans la foulée, ils ont lancé une pétition intitulée «Défendons Riant-Mont», pour que le quartier ne devienne pas une zone de non-droit.Si la situation s'est améliorée les semaines suivant le battage médiatique, les habitants constatent aujourd'hui que rien n'est résolu. «Avec l'arrivée du froid, les dealers et toxicomanes sont moins nombreux mais, en journée comme à la tombée de la nuit, le passage de Riant-Mont est toujours aussi infréquentable, souligne Marie*, une habitante du quartier. Si les dealers ne nous prennent pas à partie, on sent leur regard menaçant. Il y a quelques jours, certains ont même jeté des œufs sur nos fenêtres».

Plan d'action concret

Après avoir remis leur pétition munie de 736 signatures à la Municipalité de Lausanne à la fin du mois de septembre, ils attendent aujourd'hui beaucoup de l'entrevue prévue ces prochains jours avec la commission des pétitions. «Nous attendons un plan d'action concret, pas seulement des promesses ou des descentes de police à la Riponne qui n'ont aucun effet sur la durée», souligne Nicolas Tripet, élu PLR et habitant du quartier.

Mesures peu dissuasives

Des actions, il y en a pourtant eu. Les habitants les saluent, mais regrettent cependant qu'elles n'aient été que ponctuelles. «Le nettoyage des escaliers du passage de Riant-Mont au kärcher a été très apprécié, tout comme les rondes des usagers du Passage pour ramasser seringues et autres déchets laissés par les toxicomanes, mais cela n'a eu aucun effet dissuasif. On retrouve toujours, deux à trois fois par semaine, du matériel de drogue usagé. Le passage reste un lieu prisé pour le trafic de drogue. Le problème de fond reste», précise Nicolas Tripet.Alors que tout le monde attend que le dispostif d'accueil et de soutien aux personnes toxicodépendantes prévu par la Municipalité soit présenté au public, les pétitionnaires n'entendent pas se contenter de promesses. «Peut-être que ce qui est prévu pour remplacer le projet de bistrot social et de local d'injection résoudra beaucoup de choses mais, en attendant qu'il soit mis en place, il faudra bien trouver des solutions», conclut l'élu PLR.

* nom connu de la rédaction