Le nouveau projet qui inquiète la population

EPALINGES • Après le projet de construction d'un restaurant McDonald's à la hauteur du carrefour des Croisettes, c'est au tour du projet d'extension de la clinique Sylvana, à deux pas du centre d'Epalinges, qui inquiète ses habitants.

  • La Clinique Sylvana, située à deux pas du centre d'Epalinges, pourrait devenir le pôle gériatrique du canton.

    La Clinique Sylvana, située à deux pas du centre d'Epalinges, pourrait devenir le pôle gériatrique du canton.

«Nous ne sommes pas opposés par principe à l'agrandissement de la clinique, mais nous avons de grosses craintes quant aux nuisances, notamment en termes de trafic, que celui-ci pourrait engendrer.» En quelques mots, la conseillère communale Chantal Kunz résume parfaitement l'état d'esprit d'une grande majorité des habitants d'Epalinges suite à la volonté affichée par le CHUV d'agrandir son centre de traitement et de réadaptation gériatrique Sylvana. Cette enclave cantonale sur terre palinzarde, située à quelques encablures seulement du centre du village, pourrait ainsi voir son nombre de lits tripler et sa surface au sol être augmentée de quelque 17'000 mètres carrés d'ici trois ans.

Des craintes

Ce bâtiment, construit en 1913 pour abriter des tuberculeux, a aussi hébergé des réfugiés après la dernière guerre, puis des enfants handicapés pris en charge par la Croix-Rouge, avant d'être acheté par l'Etat de Vaud en 1950, puis de dépendre du CHUV en devenant le Centre Universitaire de Traitement et de Réadaptation gériatrique.Aujourd'hui, le canton entend en faire le pôle cantonal en matière de gériatrie. Mais pour cela, le bâtiment qui abrite la clinique actuelle devrait être agrandi et surélevé et un second établissement devrait être construit. Le nombre de lits passerait ainsi de 80 à plus de 220 et la surface totale à 23'000 mètres carrés contre 6'000 aujourd'hui. La semaine dernière, pour faire passer le message au mieux auprès de la population, une soirée d'information était organisée, notamment en présence du conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard qui a pu mesurer les craintes émises par une partie de celle-ci.

Confiance de mise

«Il est évident qu'une telle réalisation aurait un impact non négligeable sur la vie de la commune», confirme son syndic Maurice Mischler. A l'image de nombre de ses concitoyens, l'élu Vert émet ainsi des craintes en ce qui concerne l'augmentation de trafic que cette réalisation pourrait engendrer, ceci notamment du fait que les deux routes d'accès à la clinique, qui partent du centre de la localité, sont étroites et jouxtent une école, un centre de vie enfantine et… le cimetière. Mais il se veut réaliste et se déclare confiant: «Attendons pour voir! Nous n'en sommes qu'à l'étude de faisabilité et, pour l'heure, le canton s'est montré très soucieux des problèmes liés à la mobilité. De notre côté, ajoute-t-il, nous sommes en discussion avec les TL pour tenter de renforcer l'offre. Dans tous les cas, aucune décision ne sera prise sans avoir été préalablement soumise aux diverses commissions concernées ainsi qu'à l'ensemble du Conseil communal.»

Un plan de mobilité

Reste que pour Epalinges l'enjeu est de taille. Face à une population qui ne cesse d'augmenter, la commune se voit obligée de revoir de fond en comble sa politique en termes de mobilité. Pour ce faire, fin septembre, un crédit d'étude de 80'000 francs était voté. Objectif: disposer d'une vision d'ensemble et réaliser un système cohérent destiné à être soumis aux élus d'ici l'été prochain.