Le bonheur des uns...

C'était au mois de septembre de l'année dernière: séduit par les perspectives d'une école alliant «excellence et égalité des chances», le peuple vaudois acceptait la nouvelle loi sur l'enseignement obligatoire (LEO). Exit la controversées voie secondaire à option (VSO)! Place à deux filières seulement, avec une voie gymnasiale et une voie générale. Après des années de polémique, la réforme de l'école vaudoise allait enfin pouvoir démarrer.Seule question en suspens: quand? Fallait-il d'un coup faire basculer tous les élèves dans le nouveau système ou, au contraire, assurer une transition en douceur en ménageant l'ancien et le nouveau régime? Début avril, le Conseil d'Etat faisait part de sa décision et annonçait que les élèves appelés à commencer leur 6ème «subiraient» déjà les changements prévus par la nouvelle loi et que les autres attendraient la rentrée 2013.Jusqu'à là, rien à dire! Où le bât blesse, c'est dans la suite des opérations. Les changements à venir seront nombreux. Face à un système qui sera plus sélectif, ils inquiètent nombre de parents, comme de profs, qui craignent pour l'avenir de leurs enfants. Ils se sentent démunis faute d'information en suffisance et n'hésitent pas à fustiger le manque de communication du département dirigé par Anne-Catherine Lyon. Une grogne qui ne fait pourtant pas que des malheureux: depuis avril dernier, les centres de soutien scolaire se sont multipliés à travers le canton pour accueillir des élèves, notamment issus de la VSO, qui craignent déjà le pire quand le nouveau système sera appliqué (lire en page 3).