Parkings: une pénurie vraiment alarmante

MOBILITÉ • La Suisse vient de se faire épingler pour son manque de places de parc. Sur la Côte, la situation est des plus critiques avec une pénurie alarmante. Du coup, les prix flambent, au grand des automobilistes.

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    Parkings: une pénurie vraiment alarmante

Pour mille voitures de tourisme, la Suisse n’offre que 84 places de parc publiques. Les personnes qui n’ont pas accès à un parking privé doivent consacrer beaucoup de temps et d’énergie à la recherche d’un stationnement public.

D’où un important trafic supplémentaire: plus d’un tiers de la circulation dans les centres urbains est provoqué précisément par la recherche d’une place de parc. Une situation qui doit changer, de l’avis de tous: «Même si nous faisons attention pour que les nouvelles infrastructures se fassent en harmonie avec la beauté de la ville, je dois bien avouer qu’il manque cruellement de places de parking à Morges, déplore Jean-Pierre Morisetti, présidente de l’association pour la sauvegarde de Morges. Il faut se faire à l’idée qu’on ne peut éradiquer la voiture et les places sont essentielles au dynamisme des commerces morgiens. Il faut agir!»

Pourtant, dans sa planification, la ville a décidé de favoriser le statu quo en terme de nombre de places de parc au centre-ville. Une démarche que l’on retrouve également à Rolle. La municipalité, dans sa synthèse de la politique de stationnement affirme qu’en cas de «réalisation de nouvelles zones de stationnement, l’opportunité de supprimer des places en surface pour gagner de l’espace public devra être examinée.»

100 places supprimées

Cette politique du statu quo favorise évidemment la spéculation. Il suffit de se rendre sur les sites de petites annonces pour se rendre compte que les tarifs de location d’une place de parc ont pris l’ascenseur ces dernières années. Pour un seul emplacement, il faut parfois débourser 300 francs par mois. Une situation qui n’est pas prête de s’améliorer sur la Côte. A Nyon, par exemple, c’est une centaine de places qui sera supprimée ces prochains jours par l’entreprise pharmaceutique Novartis.

Conséquence directe, les employés devront se garer en centre-ville. Il devient donc urgent de trouver de nouvelles solutions. Car, à côté d’une exploitation plus rationnelle des surfaces publiques disponibles, il s’agit également de veiller à la durabilité sociale. En effet, si l’offre de places de parc reste aussi précaire malgré la croissance de la population et de la taille des voitures, ces espaces risquent de devenir un bien de luxe réservé aux plus aisés.

Ce que souhaite éviter Gérald Cretegny, le syndic de Gland: «Dans notre commune, nous sommes conscients des besoins et nous avons une attitude proactive afin d’éviter de tomber dans une pénurie. A noter que la plupart des places glandoises sont privées et que la commune ne dispose pas d’un grand parc.»