De 42 en 2019 à… 382 en 2023. Le nombre de demandeurs d’asile mineurs non accompagnés dans le canton de Vaud a littéralement explosé en 5 ans. Dans le souci d’adapter le dispositif de prise en charge à cette nouvelle réalité, le Département de l’Economie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP) et le Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES) viennent d’adopter une série de mesures, suite aux recommandations émanant d’une analyse du domaine réalisée par un prestataire externe à la demande du Canton : organisation du domaine Mineurs non accompagnés, volet éducatif de l’encadrement et surveillance des foyers sont ainsi revus de fond en comble.
Feuille de route
L’objectif est de « s’assurer que le parcours de vie du MNA soit au centre de la pratique en adaptant le dispositif disciplinaire et en renforçant le rôle des représentants légaux dans les différentes décisions concernant les MNA » tout en « renforçant le rôle et les moyens de surveillance de la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ) »
Afin d’assurer la mise en œuvre de ces mesures, un groupe de suivi composé de personnes issues des deux départements concernés est chargé d’élaborer une feuille de route dans les prochaines semaines en concertation avec les principaux services concernés.
Mesures spéciales
Pour rappel, la personne mineure non accompagnée est une personne migrante qui a moins de 18 ans et qui n’est pas accompagnée d’un parent ou d’un adulte responsable d’elle, selon la loi. La personne MNA suit le même parcours administratif que celui de toute personne adulte demandant l’asile. Or, en raison de son statut de mineure, elle a droit à des mesures spéciales de protection. Une «personne de confiance» est nommée pour s’occuper, jusqu’à sa majorité, du suivi de sa procédure et de ses démarches durant son séjour en Suisse.