"Don’t worry darling" une Amérique vintage et fantasmée

SORTIE CINEMA - Le dernier film d’Olivia Wilde expose de prime abord une certaine idée de l’Amérique vintage et fantasmée, où l’homme toujours élégant rentre du travail et se fait accueillir par une bonne et belle épouse qui l’attend.

Un lotissement américain des années 50 toujours sous le soleil, des jolies maisons, du gazon vert, des voitures de rêve, un travail mystérieux, des épouses magnifiques toujours souriantes, de la bonne viande, un bon bourbon, un disque vinyle qui tourne, des fêtes entre collègues, du crédit illimité pour le shopping. Le film d’Olivia Wilde expose de prime abord une certaine idée de l’Amérique vintage et fantasmée, où l’homme toujours élégant rentre du travail et se fait accueillir par une bonne et belle épouse qui l’attend, le verre à la main, et déjà prête à faire l’amour dans sa jolie robe fleurie. Tous les codes de cette société patriarcale, qu’on espère révolue et qui est aujourd’hui encore trop idéalisée, vont être dynamités par un implacable dispositif qui flirte avec la science-fiction et qui prouve que l’enfer est pavé de bonnes intentions. La réalisatrice signe un film haletant et élégant, dont le suspense parfaitement mené distille un portrait au vitriol de ce que fantasment la plupart des hommes blancs hétérosexuels. Brillant!