Sulfureuses, punks, libertaires et très souvent scandaleuses, les œuvres cinématographiques qui composent le programme 2013 du LUFF ne manqueront pas de ravir, une nouvelle fois, les afficionados de l'Underground et malmener les spectateurs habitués à la culture dite «mainstream». Ce sera le cas, entre autres, des productions des studios Eurociné qui ne rechignent jamais à proposer une scène érotique voire violente. Présenté en ouverture de festival, le «Bad Film» du réalisateur japonais Sion Sono installera quant à lui une atmosphère singulière en mettant en scène les conflits entre deux gangs rivaux: les ultra-nationalistes Kamikaze avec leur leader lunatique écumant les rues et crachant leur haine xénophobe, et des immigrés chinois. Autre moment fort, un expérimentateur sonore improvisera une bande sonore électro au film «La deuxième femme» de Pierre Clémenti.
Machines musicales
Le rapport entre le musicien et la machine sera le fil rouge d'une bonne partie de la programmation musicale du LUFF. Ainsi, les artistes Nicolas Bernier et Martin Messier (photo ci-contre) utiliseront leurs étranges machines au look rétro et artisanal pour produire de la musique. D'autres, encore plus fous, se serviront de téléphones, d'air comprimé, de morceaux de viande ou même de guillotines en guise d'instruments. En cinq jours, douze lieux accueilleront les artistes et films de ce festival fragile qui mérite définitivement que l'on fasse l'effort de s'y intéresser.
Programme sur www.luff.ch