A ÉVITER - remake, minceur et enfoiré

A ÉVITER • Un remake dont on se serait bien passé, un film bien lourd sur le culte de la minceur, et une enfoirée de chanson qui fait le buzz.

  • Charlotte de Turckheim

Annie

Hollywood pourrait s’abstenir de faire des remakes inutiles de grands classiques et se concentrer plutôt sur la ressortie de ces mêmes classiques afin de les faire découvrir aux nouvelles générations. Faire une nouvelle version de la légère et fraîche comédie musicale déjà adaptée par John Huston en 1982, surtout quand elle est de si mauvais goût, niaise, mièvre, et aux nouvelles orchestrations infectées de boites à rythme, franchement, c’est moche.

Mince alors, jeudi, 20h50, W9

Avec l’âge, Charlotte de Turckheim a pris en poids ce qu’elle a perdu en humour et enchaîne les navets cinématographiques avec une précision horlogère. En 2012, elles nous gratifiait ainsi d’une variation grasse sur le culte de la minceur et de l’apparence. La question de l’obésité vite évacuée, en trois brèves de  psychologie de comptoir, le film se disperse dans des sous-intrigues à zéro pour cent de matière grise. C’est le comble de faire un truc aussi lourd avec un scénario aussi maigre! 

L’enfoiré des buzz

Le web s’enflamme à cause de la chanson que Jean-Jacques Goldman a pondu comme porte étendard des Enfoirés 2015. Voilà qu’il nous signe un affreux bousin, aux paroles réacs et populistes qui feraient passer Michel Sardou pour Gérard Lenorman. Une caricature ridicule d’un supposé conflit de générations entre des vieux tous lâches et irresponsables et des jeunes je-m’en-foutistes qui héritent d’un monde en ruines.