Au cinéma, "Les plus belles années d'une vie" est un exercice raté

Bien que signé Claude Lelouch, "Les plus belles années d'une vie" est plus exaspérant que passionnant.

A EVITER - LES PLUS BELLES ANNEES D'UNE VIE
C’est difficile d’écrire une mauvaise critique d’un film de Claude Lelouch, tant je suis un lelouchiste convaincu, mais force est de constater que cet exercice d’autosatisfaction est un peu vain. Si la démarche de réunir une nouvelle fois Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée sur grand écran peut avoir du sens (après tout, il y avait déjà eu une suite à «Un Homme et Une Femme» en 1986), la forme devient vite exaspérante: entre le recyclage de séquences entières du film original, mais aussi du court métrage «C’était un Rendez-Vous» sorti en 1976, le grand cinéaste nous offre une sorte de compilation best-of entrecoupée de quelques séquences dialoguées entre les deux anciens et touchants amants qui ressassent le passé. L’argument est faible comme la forme dans cet exercice de pure nostalgie qui s’évente aussi vite qu’il ennuie.