Ce qu'il faut voir à la télé et au cinéma cette semaine

Sans aucun doute, Downton Abbey qui sort au cinéma cette semaine, est une adaptation réussie de la série télévisée éponyme, agrémentée de décors splendides et d'un casting royal. Quant aux Moissons du ciel, sur Arte ce lundi, c'est évidemment toujours un chef d'oeuvre, 40 ans après sa sortie.

Downton Abbey
Rien ne va plus chez les Crawley: le roi et la reine d’’Angleterre débarquent pour un séjour dans leur domaine familial de Downton Abbey! Tout sera bientot sans dessus dessous dans la vénérable demeure: des intrigues amoureuses aux successions malheureuses qui agitent les salons des maîtres de maison en passant par le débarquement du personnel de leurs Majestés, qui compte bien prendre le contrôle du domaine, et mettre sur la touche le personnel historique des Crawley. La bonne idée de cette adaptation cinématographique de la série télévisée à succès éponyme est d’avoir concentré l’intrigue sur cet événement si particulier, dans un laps de temps très court. L’histoire est précise, efficace, bien taillée, le compte à rebours est lancé dès le début du film. Nous voici donc plongés au cœur de la mythique demeure, en ce vingtième siècle débutant, dans une élégante et lumineuse valse de classes sociales, d’idéaux malmenés, de conflits d’intérêts et de sentiments arrosés comme il se doit d’un généreux soupçon de sarcasme anglais. Les décors splendides, le casting royal et les dialogues ciselés rajoutent au plaisir. Pas besoin d’être familier avec la série pour apprécier: c’est après avoir vu le film que j’ai décidé de la rattraper!

Les moissons du ciel, lundi 7 octobre, 20h55, Arte


Auréolé du Prix de la Mise en Scène au Festival de Cannes et de l’Oscar de la Meilleure Photographie lors de sa sortie en 1979, le chef-d’œuvre de Terrence Malick n’a rien perdu de sa superbe quarante ans après sa sortie. Magnifiée par une bande son extraordinaire, qui souligne encore plus la beauté du monde qui transparaît à chaque plan sous l’objectif touché par la grâce du cinéaste, ce mélodrame champêtre aurait pu être une symphonie de Beethoven ou une toile d’Edward Hopper. Le film aura nécessité deux ans de montage, un bon indice révélateur de la quête de perfectionnisme de Malick. Le réalisateur signait ici son second film, après l’impeccable «Ballade Sauvage» sortie en 1973, affirmant ainsi son génie formel et narratif, dans un geste cinématographique d’une grâce infinie.