Ce soir à la télé, une mauvaise adapation du Dr Knock!

Ce soir sur la RTS Un, Knock ne rend vraiment pas hommage au pauvre Jules Romain, décidément bien malmené dans cette adaptation sans saveur. Quand au "Rendez-vous chez les Malawas", qui vient de sortir au cinéma, il ne brille vraiment pas par sa subtilité. Christian Clavier, au secours!!!!!!!!!!!

Rendez-vous chez les Malawas
La plus grande qualité de James Huth, le réalisateur des deux volets de la trilogie «Brice de Nice», et d’une adaptation bringuebalante de «Lucky Luke» avec Jean Dujardin, c’est justement Jean Dujardin. Si on lui enlève son acteur fétiche que lui reste-t-il? Un goût prononcé pour l’humour outrancier façon cartoon, une tendance à la grosse parodie qui pourrait fonctionner le temps d’un sketch mais qui s’essouffle vite sur un long métrage? Des bonnes idées de gag, souvent mal fagotées? C’est peu ou prou le portrait craché de «Rendez-vous chez les Malawas». Outre un casting horripilant (Christian Clavier + Michaël Youn!), cette tentative de satire des émissions de télé réalité mettant en scène des people has been en vadrouille dans des contrées reculées tient difficilement la route. Entre humour ethno centré, burlesque outrancier, running gags boursouflés et bien pensance ridicule la sauce ne prend pas, et la comédie est ratée. Avec Jean Dujardin à la place de Christian Clavier dans le rôle du présentateur star de JT, ça aurait eu une autre gueule, quand même.

Knock, vendredi 27 décembre 20h55, RTS Un
Casting de luxe et reconstitution ad hoc pour cette quatrième adaptation de la pièce de théâtre de Jules Romain, hélas sans saveur. Beaucoup trop sage, cette version a perdu tout le comique mordant et insolent de l’œuvre originale, brillante satire sociale emballée sous une farce corrosive. Ici, l’œuvre prend des allures de film familial bien peigné avec la raie sur le côté: rien ne dépasse, tout est aseptisé et perd son sens, pour devenir un «feel good movie » à la française lui aussi contaminé comme tant d’autres par le virus des «Choristes», dont les premiers symptômes sont une idéalisation naïve et nostalgique d’un passé révolu en mode «c’était mieux avant». Cela dit, une chose est sûre: Knock, oui, c’était mieux avant.