Ce soir sur W9, Antigang, une comédie médiocre et ratée

«Antigang», sorti en 2014, se caractérise par son scénario boîteux de série policière mal pensée et ses tentatives de traits d’humour malheureux. Attendez plutôt demain pour apprécier "Vice", sur RTS 1

A EVITER - Antigang, dimanche 10 janvier, 21h05, W9
De nos jours, c’est compliqué de trouver un bon film avec Jean Reno. Si l’acteur a brillé par ses nombreux rôles culte à la fin du vingtième siècle, de «Léon» aux «Visiteurs» en passant par «Le Grand Bleu» et «Les Rivières Pourpres», il semble avoir eu du mal à passer le cap du troisième millénaire, et sa carrière surnage de série B médiocre en comédie ratée. «Antigang», sorti en 2014, fait partie de la première catégorie, avec son scénario boîteux de série policière mal pensée, ses tentatives de traits d’humour malheureux, et son look de mauvaise copie de contrebande des meilleures productions américaines du genre comme «Heat», le chef d’œuvre de Michael Mann que le film pompe allègrement.

A VOIR - Vice, lundi 11 janvier, 20h45, RTS Un
Après «The Big Short», qui dézinguait les dérives de l’ultra-capitalisme en retraçant le baroud de quatre apprentis financiers réalisant le casse boursier du siècle en anticipant la crise des subprimes, le réalisateur Adam McKay signe un nouveau pamphlet brûlant, drôle et brillant, s’attaquant cette fois à l’ombrageux et sulfureux vice-président Dick Cheney, en poste durant le mandat de Georges W. Bush. Totalement anti-républicain et assumé, le film livre une parole aussi satirique que véridique sur les multiples dérapages et abus de pouvoir de la présidence américaine de l’époque, dont les conséquences se ressentent encore dans nos quotidiens. «Vice» comprend de beaux moments de bravoure insolente dont McKay a le secret, comme un surprenant générique de fin au milieu du film, une scène dialoguée par Shakespeare, plusieurs séquences satirico-pédagogiques hilarantes et une irrésistible scène bonus post-générique.