The Colony, un film de science-fiction très réussi

Une fois n'est pas coutume un film de science-fiction germano-suisse sort sur les écrans cette semaine. Il offre son lot de suspense, de séquences d’actions bien ficelées et de réflexions écolos dans une économie de moyens qui lui procure un minimalisme frais.

The Colony
Excellente surprise que ce film de science-fiction germano-suisse signé Tim Fehlbaum, un réalisateur bâlois protégé du «Docteur en Blockbusters» Roland Emmerich («Independence Day», «Godzilla», «2012»...) qui co-produit son film. Après un premier galop post-apocalyptique sorti en 2011 («Hell»), le cinéaste suisse continue sur le même thème et nous emmène sur une planète Terre dévastée puis désertée par les Hommes, partis voir si l’herbe était plus verte sur Kepler. Hélas non. Du coup, la question se pose: est-ce qu’on peut revenir sur Terre? Dans un environnement vaseux et brumeux, qui évoque parfois «Mad Max» mais privé de désert, «Tides» offre son lot de suspense, de séquences d’actions bien ficelées et de réflexions écolos dans une économie de moyens qui lui procure un minimalisme frais. Porté par un casting efficace et des personnages féminins forts, le film est une belle démonstration de science-fiction made in Switzerland!

Bigger than us
Ce beau documentaire de Flore Vasseur, produit par Marion Cotillard, a fait partie, à juste titre, de la section éphémère «Le Cinéma pour le Climat» au Festival de Cannes 2021. Après avoir rencontré Edward Snowden dans un doc choc sorti en 2016, l’écrivaine et documentariste nous entraîne sur les pas de Melati, une jeune indonésienne de 18 ans qui combat sans relâche depuis six ans la pollution plastique qui ravage son pays. Avec elle, nous partons à la rencontre d’adolescents et de jeunes adultes du monde entier qui luttent pour les droits humains, le climat, la liberté d’expression, la justice sociale, l’accès à l’éducation ou l’alimentation. Cette génération qui se lève spontanément pour réparer le monde est une immense source d’inspiration pour les adultes que nous sommes et nous amènent inévitablement à nous questionner: «mais qu’attendons-nous pour agir?»