La polémique enfle aux Etats-Unis, d’une part à cause des effets de mise en scène mais aussi parce que la chanteuse a choisi une actrice qui n’est pas atteinte d’autisme pour incarner son héroïne
A VOIR - MUSIC (VOD)
Une jeune fille atteinte de sévères troubles autistiques trouve refuge dans un monde imaginaire et musical et ne doit compter que sur sa demi-sœur tout juste sortie de cure de désintoxication pour s’occuper d’elle. Avant même sa sortie en Europe, le premier long-métrage réalisé par la pop-star Sia fait déjà couler beaucoup d’encre. La polémique enfle aux Etats-Unis, d’une part à cause des effets de mise en scène (montage rapide, couleurs vives, lumières clignotantes) qui seraient difficilement supportables pour les personnes neurodivergentes, et d’autre part parce que la chanteuse a choisi une actrice qui n’est pas atteinte d’autisme pour incarner son héroïne. Dans ce cas, Dustin Hoffman n’aurait jamais joué Ray Babbit dans «Rain Man» et François Cluzet n’aurait jamais joué un milliardaire tétraplégique dans «Intouchables». Avec ses chorégraphies inventives, colorées et lumineuses, son ton pop et tendre, sa bande originale efficace, sa formidable jeune actrice Maddie Ziegler, inséparable de Sia depuis 2014, et son casting réjouissant (on adore Kate Hudson et Juliette Lewis !), «Music» vaut le détour!
ZACK SNYDER'S JUSTICE LEAGUE - SNYDER CUT (VOD)
Lors de sa première sortie en 2017, ce super blockbuster réunissant à l’écran les plus grands super-héros (Superman, Batman, Wonder Woman & co!) fut un flop retentissant. Le réalisateur Zack Snyder avait dû abandonner le projet en cours de route suite à un drame familial, et le film fut mal fini par son remplaçant Joss Whedon. Quatre ans plus tard, Snyder sort sa version, un mastodonte de quatre heures, dans la lignée de son chef d’œuvre «Watchmen». Si ce marathon de super-héros est loin d’être parfait, force est de constater que le cinéaste maîtrise son sujet et recycle à merveille tous les codes des «comics» américains dans sa déclinaison sur grand écran. Avec son découpage par chapitres, son choix de cadrage en 4 :3 qui fait de chaque plan une vignette de BD, sa caméra toujours en mouvement, ses changements de vitesse (usage un peu trop soutenu des ralentis), et son intensité graphique, l’ensemble du film a des allures d’immense roman graphique, souvent foisonnant, parfois hystérique.